En plus du payment des chèques à l'aide du seul et unique terminal, les préposés aux guichets encaissent les factures de téléphone et de Sonelgaz, vendent les timbres, accusent les envois, réceptionnent et donnent les renseignements nécessaires, paient les titulaires de pension de retraite et les salaires des fonctionnaires, les pensions forfaitaires de solidarité dans le cadre des actions d'intérêt public, etc. Implanté à proximité du complexe administratif de Sonatrach, le bureau de poste de Hassi-R'mel, chef-lieu de la daïra, dont la population dépasse les 13 000 âmes, continue à enregistrer des contre-performances en matière de paiement des titulaires de CCP. Renseignements pris, nous avons confirmé sur les lieux que malgré l'augmentation du nombre des usagers de ce bureau de poste, à environ 120 km au sud de Laghouat, le personnel n'a pas été renforcé en conséquence depuis plus de cinq années. Pis encore, il fonctionne avec trois guichetiers dont le receveur. Et les premiers à en pâtir, ce sont les usagers. Sur les lieux, en ce jour de virement des salaires des employés de Sonatrach et ses filiales, nous avons constaté que ces guichetiers dont le receveur, ont plusieurs fonctions. Malgré une superficie d'environs 100 m2 et d'un comptoir long de quelque 15 mètres, ce bureau de poste fonctionne avec un seul terminal. Ce qui engendre à chaque fin de mois, des chaînes interminables. Ce qui a fait dire à un citoyen que comparé aux nombres de titulaires de CCP et la superficie de ce bureau, le déficit criant en moyens humains et matériels constitue un grand obstacle pour les performances de ce service public. En effet, en plus du payment des chèques à l'aide du seul et unique terminal, les préposés aux guichets encaissent les factures de téléphone et de Sonelgaz, vendent les timbres, accusent les envois, réceptionnent et donnent les renseignements nécessaires, paient les titulaires de pension de retraite et les salaires des fonctionnaires, les pensions forfaitaires de solidarité dans le cadre des actions d'intérêt public, etc. Ainsi, le déficit criant en effectifs et en terminaux dont souffre ce bureau de poste, ne reflète guère son importance. En effet, en terme de flux financiers, totalisant quelque 15 000 titulaires de comptes CCP, il est classé parmi les bureaux les plus importants de la wilaya de Laghouat aux côtés d'Aflou et Laghouat. En effet, la moyenne mensuelle du flux financier traité dépasse les 3 milliards de centimes, nous dit-on. Pour un bureau de poste de telle catégorie, le fonctionnement normal du service public nécessite pas mois de 3 guichetiers pour s'occuper du payement des chèques à l'aide de terminaux. D'autant plus que le distributeur automatique de billets est hors service depuis longtemps. L'important bureau de poste de cette localité qui ne compte paradoxalement qu'un agent pour le payement des chèques nécessite, sans doute, son renforcement par le recrutement d'autres employés pour améliorer la qualité du service public. Car, il faut dire que ce bureau est soumis, ces dernières années, à une pression permanente par l'affluence du public, notamment les fins de mois. De ce fait, d'interminables queues se forment vite devant les guichets durant toute la semaine. C'est ainsi que les citoyens sont obligés d'attendre longtemps pour arriver à retirer leur argent. Sur les lieux, le sentiment de mécontentement se lit sur les visages, tant chez le public que chez les employés. La pénible attente, notamment pour les personnes âgées et celles qui viennent des localités lointaines, se transforme souvent en colère qui explose fréquemment à la face d'un préposé au guichet, à qui l'on fait mille et un reproches alors qu'il n'y est, généralement, pour rien. Pourtant, dans cette atmosphère ô combien pesante et tendue, les employés tentent tant bien que mal de répondre aux doléances des centaines de citoyens.