Malgré l'augmentation du nombre des usagers du bureau de poste de Hassi-Dellâa, chef-lieu de la commune, distante d'environ 130 km au sud de Laghouat, dont la population dépasse les 13 000 âmes, le personnel du bureau n'a pas été renforcé en conséquence depuis plus de cinq années. Et les premiers à en pâtir, ce sont les usagers et les agents de la poste. Sur les lieux, nous avons constaté que trois agents dont le receveur font plusieurs fonctions. Ils payent les chèques, encaisse les factures de téléphone et de Sonelgaz, vendent les timbres, accusent les envois, réceptionnent et donnent les renseignements nécessaires. Le quatrième agent est un facteur recruté pour exercer à mi-temps. Il ne peut donc les aider, car il consacre ses quatre heures de travail entièrement à la distribution du courrier. Selon les citoyens rencontrés, il est pratiquement impossible pour le facteur, même s'il travaillait à plein temps, de distribuer tout le courrier en une journée, car Hassi-Dellâa compte 1 990 habitations très éloignées l'une de l'autre. Les citoyens destinataires de courriers revêtant un caractère urgent, tels que les convocations pour des dates précises, les avertissements fiscaux soumis aux pénalités de retards… sont les premiers sanctionnés par cet état de fait. C'est pourquoi, il arrive parfois, de jour comme de nuit, au receveur de prendre le relais pour assurer cette tâche relevant des obligations du service public, nous dit-on. Le déficit criant en effectif dont souffre ce bureau de poste ne reflète guère son importance. En effet, en terme de flux financiers, totalisant quelque 5 000 titulaires de comptes CCP, il est classé quatrième après les bureaux de Laghouat, Aflou et Hassi-R'Mel. BOUHAMAM Arezki