Près d'une semaine après le rapt d'un entrepreneur de Tala-Tegana, dans la commune de Fréha (daïra d'Azazga), le ton monte au sein de la population des Ath Jennad qui est toujours sur le qui-vive et exige de jour en jour la libération inconditionnelle de la malheureuse victime. Au domicile familial de la victime comme dans son village et toutes les contrées environnantes, il règne encore une grande effervescence depuis l'enlèvement du jeune entrepreneur âgé de 33 ans, répondant aux initiales I. L. originaire de la commune de Fréha survenu lors de cette maudite nuit du 4 juillet au carrefour mitoyen aux deux villages d'Aït Bouali et de Tala-Tegana. Depuis, aucun signe des ravisseurs n'a été enregistré même si l'on croit savoir que ces derniers ont pris attache avec la famille de la victime pour exiger une forte rançon dont le montant n'a pas été révélé même si la rumeur publique laisse entendre qu'il s'agit d'une somme de trois milliards de centimes que la famille ne peut aucunement honorer alors que le véhicule que le malheureux entrepreneur conduisait au moment des faits a été retrouvé le lendemain matin dimanche au lieu-dit la Crête, dan une sorte de maquis fortement boisé entre les deux régions côtières de Tigzirt et de Dellys. Après plusieurs réunions d'un véritable comité de crise installé spontanément dans la région, les représentants des comités de villages des Ath Jennad ont lancé un nouvel appel aux ravisseurs pour exiger la libération de leur concitoyen qui serait atteint de deux maladies chroniques très graves et ont décidé durant ce week-end d'une seconde grève générale pour aujourd'hui 10 juillet de 9h à 12h suivie d'une marche pacifique depuis le stade communal de Fréha jusqu'au siège de l'APC de la même localité pour exiger une fois de plus la libération du jeune et modeste entrepreneur qui jouit d'une grande estime dans son village et dans toute la commune de Fréha. À signaler que depuis l'enlèvement de cet entrepreneur très estimé de la population locale, plusieurs actions de rue ont été menées. Les comités de village se sont mobilisés le jour même qui a suivi cet acte condamnable, et les citoyens des Ath Jennad ont pratiquement sillonné tous les maquis environnants d'Aghribs, Tamassit, Agraraddj situé sur l'axe routier Aghribs-Azazga ainsi que le massif forestier d'Ighil (Tizi Bouswel, Issoumaten, Abizar), et ce, en lançant des appels de détresse au moyen de mégaphones pour exiger des ravisseurs de libérer la victime qui jouit d'une santé précaire tout en invitant les villageois des différents douars à fournir toute information éventuelle sur cet enlèvement tragique qui défraye la chronique depuis quelques jours dans la région où ces mêmes villageois ont observé, rappelons-le, un rassemblement populaire à la place publique du chef-lieu communal de Fréha alors que les commerçants des deux villes mitoyennes de Fréha et d'Azazga ont déjà baissé leurs rideaux mercredi dernier de 11h à 12h pour dénoncer la multiplication des kidnappings et des actes d'insécurité dans la région et un peu partout en Kabylie.