Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a annoncé, jeudi, la dissolution définitive de l'Entreprise nationale de distribution des médicaments (Endimed) avant la fin de l'année en cours. S'exprimant devant les sénateurs à l'occasion d'une séance plénière consacrée aux questions orales, le membre du gouvernement n'a pas omis cependant d'évoquer l'avenir des postes d'emploi de cette entreprise qui se chiffrent à 2 000. “Ils seront dans la mesure du possible maintenus”, a-t-il indiqué. Dans ce cadre, le ministre fera observer que “les cahiers des charges présentés lors des privatisations exigent le maintien des emplois”. Et d'ajouter : “Nous espérons que ce sera fait comme ça été fait lors de la première opération de privatisation d'environ 20% des unités de l'Endimed.” Le membre du gouvernement fera dans le même temps une autre précision : “La dissolution de l'Endimed se fera après la vente prévue de ses quelque 800 agences pharmaceutiques à travers le pays.” Expliquant que la privatisation des 900 agences pharmaceutiques d'Endimed a démarré en 1998, le ministre notera sur cette question que l'opération “n'a abouti à la vente que de seulement 270 unités dont 146 ont connu un transfert définitif de propriété”. Il existe une lenteur de l'opération, dira le membre du gouvernement qui l'expliquera par “les prix élevés” fixés auparavant pour la cession de ces unités. Et de mentionner à ce propos que “c'est d'ailleurs le manque d'engouement de la part des jeunes pharmaciens pour l'achat des pharmacies proposées qui nous a poussé à proposer des prix plus attractifs”. Selon lui, “la loi limitait de telles acquisitions aux pharmaciens professionnels”. Quoi qu'il en soit, pour le premier responsable du secteur de l'industrie, le portefeuille de l'Endimed ne représente que 10% de l'ensemble des pharmacies que compte le pays. Soit 8 000, pour la quasi-totalité privées. Répondant à une autre préoccupation d'un sénateur concernant l'encouragement des jeunes à créer des PME-PMI spécialisées dans les activités de recyclage et de récupération, Benmeradi, qui soulignera “l'engagement du gouvernement dans la promotion des PME, vraies créatrices de richesse”, fera ce faisant observer que “les 600 entreprises activant actuellement dans la récupération et les 300 dans le recyclage ne répondaient pas aux besoins du développement industriel”. Il n'a pas cependant omis d'assurer qu'il accordera plus d'attention et de facilités à ce genre d'activité.