Considéré comme l'un des centres de torture les plus redoutés, le camp Morin à Ksar El-Boukhari, 60 km au sud de Médéa, est célèbre pour avoir été utilisé par la soldatesque coloniale comme lieu de détention et d'interrogatoires où les conditions de séjour ont été des plus inhumaines. Mais ce camp de triste mémoire n'est malheureusement n'est pas le seul que compte la région, si l'on sait que d'autres endroits aussi sinistres ont existé à travers nos villes et campagnes. Afin que nul n'oublie les exactions et crimes commis par les hordes coloniales au détriment du peuple algérien spolié et dépossédé, il y a tout lieu de ne pas laisser se perdre les lieux et autres sources de témoignage. Dans cet esprit, des actions de réhabilitation et d'entretien des cimetières et autres sites témoignant de combats avec l'ennemi, ont été entreprises dans le cadre de la préservation de la mémoire sur une époque des plus dramatiques de l'histoire du pays. Pour cela, une enveloppe de plus de 260 milliards de centimes a été mobilisée au profit du secteur des moudjahidine afin de lui permettre de mener les travaux d'aménagement des centres de torture et d'extension du complexe historique et culturel situé au chef-lieu de wilaya. En effet, le montant de l'enveloppe arrêté au titre du plan quinquennal 2010-2014 va servir à lancer des opérations de réfection qui toucheront les centres de torture de Damiette, situé à Médéa, et celui d'Aïn Guerroumi, à Mihoub, 100 km à l'est du chef-lieu. L'opération de réhabilitation qui est aussi un devoir mémoriel pour toutes les générations, nécessaire pour permettre aux plus jeunes de pouvoir se ressourcer des valeurs de combat et de dignité de leurs aînés, va être élargie à d'autres sites. On indique auprès de la direction concernée que des travaux d'extension et d'aménagement se poursuivront en vue de la réalisation de nouvelles stèles, de l'entretien des cimetières de chouhada et de donner plus d'envergure au complexe historique et culturel dédié à la guerre de libération nationale.