Deux terroristes ont été abattus lors de l'embuscade meurtrière qui a coûté la vie à 11 GGF dans la région de Tinzaouatine aux frontières algéro-maliennes. Les terroristes étaient de nationalités mauritanienne et malienne alors que l'embuscade a été menée par le nommé Abou Abdelkrim Targui, un “émir” targui du Mali. Ces informations ont été rapportées dans un communiqué de l'AQMI qui revendiquait l'attentat de Tinzaouatine et distribué sous forme de tracts le lendemain de l'embuscade dans les régions frontalières. Le communiqué, dont on détient une copie, a été aussi publié sur les sites jihadistes proches d'Al-Qaïda. Il confirme avoir perdu deux terroristes, des étrangers, un Mauritanien nommé Sidi-Ahmed Ould Salek alias Abou Obaïda Chenkiti, recherché par les services de sécurité mauritaniens depuis 2007. Ce terroriste, bien entraîné, était armé d'une arme lourde FMPK lors de l'attaque. D'ailleurs, on le surnomme “Ahmed le PK”. L'autre est de nationalité malienne issu d'une tribu de touareg répondant au nom de Habib. Il était un méhariste avant de rejoindre les rangs du GSPC et a gardé des contacts avec les trafiquants de la région. La même source affirme qu'il a vendu ses chameaux pour acheter des armes aux groupes terroristes. Ces deux terroristes ont été abattus lors de l'accrochage avec les GGF et leurs corps ont été récupérés par leurs acolytes à bord d'une Toyota Station des GGF. Le communiqué révèle l'identité du chef du groupe qui est derrière l'embuscade, il s'agit d'un targui du Mali, “émir” de seriat Anssar. Cette phalange est constituée généralement, selon des experts sécuritaires, de mercenaires étrangers.Ces informations confirment encore une fois la présence des terroristes étrangers au sein des phalanges terroristes qui activent sous la houlette du GSPC dans la région du Sahel et le Sahara algérien. Il y a lieu de rappeler que katibat Tarek-Ibn-Ziad, dirigée par le sinistre Abou Zeïd, est constituée essentiellement d'étrangers recrutés par le GSPC qui a échoué dans le recrutement local et entraînés dans un camp au nord du Mali. Abou Zeïd avait exigé dans les derniers rapts la libération des détenus mauritaniens et maliens contre la libération des otages étrangers très probablement sous la pression des mercenaires. Il détient toujours deux ressortissants espagnols et un Français tout en maintenant sa condition en échange de la libération des terroristes en Mauritanie. Dans ce document, la preuve est établie que des Maliens et Mauritaniens font bel et bien partie des premiers rangs d'Al-Qaïda Maghreb. Selon des observateurs de la scène sécuritaire, le recours du GSPC aux terroristes étrangers, jeunes désœuvrés et ex-combattants et surtout des mercenaires, est une autre preuve que l'organisation ne peut plus recruter des jeunes Algériens. Ce n'est pas la première fois que le GSPC fait appel à des mercenaires étrangers pour mener des opérations terroristes dont des attentats kamikazes. À noter que plusieurs éléments terroristes, de plusieurs nationalités, figureraient parmi les terroristes abattus et identifiés comme étant originaires du Bénin, du Mali, de la Tunisie, du Maroc et du Proche-Orient. Ils sont aussi du Niger, de Libye et de la Mauritanie.