Selon des sources citées par l'agence Reuters, le gouvernement du Mali a autorisé, jeudi, les forces de sécurité algériennes à poursuivre les auteurs de l'embuscade meurtrière qui a coûté la vie, mercredi dernier, à 11 gardes frontières dans la région de Tinzaouatine, en territoire malien. “Les services de sécurité algériens peuvent traverser la frontière malienne et poursuivre les terroristes où qu'ils se trouvent en territoire malien”, a indiqué la même source. Selon les observateurs, cette offre reflète la détermination des Etats du sahel à coopérer dans le cadre de la lutte antiterroriste surtout que Al-Qaïda Maghreb veut utiliser cette région en tant que base-arrière. La même source a également indiqué que les autorités algériennes et leurs homologues du Mali sont en contact permanent avant de réfléchir sur les mesures à prendre afin de démanteler les réseaux islamistes implantés dans le grand-sud. Mercredi, un groupe terroriste, dont le nombre n'a pas été précisé, a tendu une embuscade à une patrouille des gendarmes gardes frontières tuant sur le coup 11 d'entres eux et blessant 3 autres. Le lieu de l'embuscade n'est pas fortuit puisqu'il ne serait pas loin du quartier général désigné qui devait être mis en place pour la lutte antiterroriste dans le sahel. Des experts en matière de sécurité affirment que Al-Qaïda serait en train de mettre en place une véritable base dans le désert en exploitant la faiblesse dans la surveillance des frontières que partagent l'Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. L'Algérie n'a pas encore accepté l'offre malienne.