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Liens de sang, liens de cœur
La nouvelle de Adila Katia
Publié dans Liberté le 13 - 07 - 2010

Résumé : Yamina est tout intriguée par les prédictions de la cartomancienne. Celle-ci lui confirme que la jeune fille ne leur est pas étrangère. Yamina n'a encore rien dit à son mari. Elle lui a seulement montré la photo…
15eme partie
-Farès, c'est à toi qu'elle ressemble, s'écrie Yamina. Tu es aveugle ou quoi ? Elle est ton portrait craché ! Ça saute aux yeux qu'elle est ta fille !
- Regarde ses mains. On dirait les tiennes ! Yamina, tu avais cette silhouette à son âge ! dit Farès. Yamina ! Pourquoi elle nous ressemble tellement ?
Yamina hésite à lui parler de sa visite chez cette voyante. D'après cette dernière, elle ne leur était pas étrangère. N'avait-elle pas avancé qu'elle avait un lien de sang avec eux !
- C'est peut-être ta fille, répond-elle. Tu n'as connu personne cette année-là ? insiste-t-elle. Farès, inutile de me le cacher. Je ne pourrais pas avoir plus mal que maintenant. Je sais que ça appartient au passé mais j'ai besoin de savoir.
- Je te jure sur ma vie et celle de mes parents que je n'ai eu aucune relation avec qui que ce soit ! Tu es la femme de ma vie. Tu doutes vraiment de moi ?
- Je ne sais plus qui croire, en quoi croire ! rétorque Yamina à bout de nerfs. Cette situation me pèse. Je ne pense qu'à ce problème.
- Je le voulais autant que toi, répond Farès. Ce n'est pas de ma faute si elle n'était pas à l'hôpital ce matin. J'aurai voulu la voir. Peut-être qu'elle m'aurait aidé à comprendre comment j'ai pu avoir une autre enfant sans que j'ai pu y participer !
- Figure-toi que je l'ai vue.
Yamina se demande si elle doit tout lui dire. Il s'était passé tellement de choses durant cette même journée qu'elle en était arrivée à se demander si elle n'avait pas imaginé certains faits. Quelle sera la réaction de son mari si elle lui apprend qu'elle a été consulter une voyante.
- J'ai vu la vieille. Elle m'a emmenée jusqu'à Ghania.
- Elle s'appelle Ghania. Qu'est-ce que tu sais d'autres sur elle ? l'interroge son mari.
- Rien de particulier.
- Je me demande pourquoi elle nous ressemble, murmure Farès. C'est si bizarre. Ça m'intrigue même. Que dirais-tu d'aller la voir ?
- Chez sa famille ?
- Il n'y a pas d'autres endroits que je sache, dit Farès. Il faut bien qu'on ait des réponses à nos questions. Je n'en peux plus de supporter cette situation. On y va ?
- Si tu veux vraiment.
Yamina ne peut pas lui refuser de l'accompagner même si elle craint de découvrir des déceptions. Elle tente de garder un visage serein quand ils se rendent dans le quartier voisin. Comme elle se rappelait avec exactitude de l'immeuble où habitaient Ghania et sa famille elle s'est passée du service de la vieille Fatima. Aussi, elle tenait à ce qu'il n'y ait aucune personne étrangère quand ils verront Ghania et sa famille.
Yamina a un léger mouvement d'hésitation quand ils se retrouvent devant leur porte. Farès n'en tient pas compte. Il tient à régler le problème. Il frappe plusieurs fois. Quand Ghania leur ouvre, il est si surpris qu'il recule.
- Est-ce que tes parents sont là ? demande Yamina, qui ne pouvait que comprendre la réaction de son mari.
Oui. Pourquoi ?
- On voudrait leur parler, dit-elle en pénétrant dans le vestibule suivie de son mari. C'est urgent.
A suivre
A. K.


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