Des sources bien informées indiquent que le gouverneur de la Banque d'Algérie a mis fin aux fonctions de M. Mohand Ouali Brahiti, directeur général des changes non pas pour défaillance de ses services, mais suite à sa demande de départ en retraite à partir de novembre prochain. Depuis mars 2010, Mohand Ouali Brahiti, est en congé (au titre de ses reliquats de congé). Le gouverneur de la Banque d'Algérie a donc mis fin aux fonctions du DG des changes parce que le poste était devenu vacant, ajoutent les mêmes sources. Ces dernières soulignent que le règlement de la Banque d'Algérie 07-01 du 3 février 2007 stipule que : 1- les paiements et les transferts afférents aux transactions internationales courantes sont libres. Ils s'effectuent par les intermédiaires agréés (article 3) ; 2- le Conseil de la monnaie et du crédit délègue l'application de la réglementation des changes aux banques et établissements financiers, seuls habilités à traiter les opérations du commerce extérieur et de change. Ces derniers doivent veiller à leur régularité au regard de la législation et de la réglementation en vigueur (article 7) ; 3- la Banque d'Algérie exerce un contrôle a posteriori pour s'assurer de la régularité des opérations dans le cadre du présent règlement (article 7). Il s'ensuit que le contrôle des changes relève de la responsabilité avant tout des banques commerciales. La Banque d'Algérie exerce un contrôle des changes a posteriori, qui est non exhaustif, au regard de ses moyens insuffisants. En d'autres termes, elle ne peut pas tout contrôler, relèvent les mêmes sources. “Les services des changes de la Banque d'Algérie ont toujours agi dans le cadre de la loi et des règlements en vigueur. Donc, s'il y a défaillance, c'est la défaillance de tout le système de contrôle”, insistent-ils. Le contrôle, c'est aussi la responsabilité de l'entreprise à travers ses organes sociaux : notamment le conseil d'administration, la direction générale, et le commissaire aux comptes. Les services de contrôle des changes de la Banque d'Algérie n'interviennent qu'en dernier ressort.