Résumé : Samy a rendez-vous avec Wahiba et son… fils. Il avait terminé rapidement son cours à l'université pour se libérer et rejoindre ces derniers. Il se demande quelle conduite il va adopter avec Merouane qu'il n'avait encore jamais vu… 14eme partie La sueur perlait à son front et il dénoue un peu le nœud de sa cravate. L'autoroute s'étendait devant lui à l'infini, et il fut heureux de constater que, contrairement à la matinée, la circulation était plus fluide. Il ne tarde pas à arriver au lieu de son rendez-vous. Il reconnaît sans trop de peine le véhicule de Wahiba garé non loin d'un petit restaurant. Il descend alors de son véhicule et pénètre sans tarder dans la petite salle climatisée qui sentait fort l'odeur du poisson grillé. Un regard circulaire, puis ses yeux s'arrêtèrent sur un visage qui lui souriait. Wahiba avait pris une table non loin de l'entrée et le petit Merouane était auprès d'elle occupé à colorier un dessin. Samy sentit des larmes mouiller son regard. Ce beau petit garçon est son propre fils. Il n'y a aucun doute. Il sentit les veines de son cou se gonfler et les battements de son cœur s'accélérer au point qu'il crut qu'il allait s'évanouir. Wahiba se lève et l'embrasse avant de tirer son fils par la manche. - Lève-toi, Merouane, viens embrasser ton père. Le petit garçon demeure un moment perplexe. Son père ? Oui… Finalement, c'est vrai, sa maman ne lui avait pas menti en lui disant qu'il avait un père comme tous ses copains et que ce dernier était parti pour un long voyage mais qu'il allait revenir un jour et qu'il pourra le rencontrer. Samy s'agenouille auprès de son fils et le contemple un moment avant de le serrer contre son cœur et de donner libre cours à ses larmes. Il le soulève dans ses bras, le regarde, puis le redépose et le lance plusieurs fois en l'air. Le jeune garçon riait à gorge déployée. Il s'amusait comme un fou avec cet homme qu'il devra désormais appeler papa. Enfin, Samy s'assoit et prend son fils sur ses genoux. Des larmes inondaient son visage, mais il n'en avait cure, avant que Wahiba lui tende un mouchoir. Il s'essuie les yeux et se mouche avant de regarder encore et encore son fils. - Alors, fiston, tu sais qui je suis ? demande-t-il enfin Merouane hoche la tête d'un air sérieux. - Oui, tu es mon papa. Mon papa à moi. - Et toi, c'est qui ? - Merouane. Maman m'appelle parfois Momo. - Hum… Et comment veux-tu que je t'appelle moi ? - Merouane. Momo fait un peu bébé. Samy rit. - C'est vrai, tu marques un point là. Toi, tu n'es plus un bébé, mais un grand garçon. Heureux, Merouane demande : - Tu vas rester avec moi alors papa ? Pris au dépourvu Samy ne sut quoi répondre sur le champ. Il se reprend à temps pour répondre : - Oui, bien sûr, fiston, mais à une seule condition. - Laquelle ? - Que tu exécutes tout ce qu'on te demande de faire et sans rechigner. Le petit garçon tendit sa petite menotte : - Tope là. Juré, promis ! Samy rit. - Tu es sage Merouane et cela me flatte. À suivre Y. H