Résumé :Wahiba est décidée à aller jusqu'au bout pour régulariser la situation de son fils. Pour cela, elle insiste auprès de Samy, qui ne sait plus à quel saint se vouer, alors que Manel, sa femme, attendait un enfant, et était bien malade… 17eme partie Wahiba le regarde en face. -Tu veux dire que tu ne veux pas la quitter. - Non, je ne la quitterai pas. Mais je n'ai pas non plus le droit de la faire souffrir et de la blesser. - Parfait, mon cher. Je vois que tu as pensé à tout. - J'ai passé une nuit blanche sur le canapé du salon et, ce matin, Manel était si malade que j'ai dû appeler un médecin. Heureusement que sa mère est avec elle en ce moment. Il pousse un long soupir et regarde Merouane qui jouait avec un cendrier. Il était loin de comprendre la réalité, et c'est bien ainsi, se dit Samy. Il se lève et sort du restaurant pour appeler Manel. Cette dernière dormait encore, mais sa belle-mère le rassure en lui disant qu'elle s'était réveillée et avait même pris un verre de lait et ses médicaments avant de se rendormir. Moins inquiet, il revient vers Wahiba et Merouane et c'est avec un sourire rassurant qu'il leur propose des plats à base de fruits de mer pour le déjeuner. Durant le repas, Wahiba raconte à Samy son périple en Europe, les études qu'elle avait entamées et puis qu'elle avait dû interrompre à la naissance de Merouane. En fin de compte, elle avait obtenu un arrangement avec ses professeurs, afin de pouvoir travailler à mi-temps et étudier. Meraoune avait grandit et elle avait terminé son perfectionnement et avait enfin pu respirer d'aise quand une intéressante proposition de travail lui avait été faite. Quand son fils avait commencé à demander après son père, elle avait tout largué pour rentrer. Elle refusait de le considérer comme un orphelin, alors que son paternel menait une vie tranquille et sans soucis. Samy mangeait en l'écoutant et en jetant de temps à autre des regards à son fils. Ce garçon semblait heureux. Il n'avait pas dû souffrir ou manquer de quoi que ce soit. Wahiba après tout a été une bonne mère et a su combler son manque affectif. Mais avec l'âge, Merouane sentait que quelque chose manquait à son existence. Il avait besoin de son père ! Ils terminèrent de manger et commandèrent une salade de fruits et deux cafés. Wahiba jouait avec sa cuillère en interrogeant Samy des yeux. Ce dernier n'avait pas encore tiré une conclusion quant à la décision à prendre. Devra-t-il régulariser rapidement sa situation avec Wahiba et donner son nom à son fils, ou attendre que Manel accouche et se rétablisse afin de la mettre au courant de la situation, car au fond de lui-même, il reconnaît que cacher la vérité à sa femme relève d'une trahison. Non, il refuse ce mot et ne veut pas l'admettre. Il devrait encore réfléchir avant d'entamer quoi que ce soit. Il prend une profonde inspiration et regarde Wahiba dans les yeux avant de lancer : - Je trouverais une solution qui va arranger tout le monde, ne t'inquiète pas. Mais ne me bouscule pas. Je suis bien plus pressé que toi de donner mon nom à mon fils. Mais vaut mieux aller doucement et sûrement. - Que veux-tu dire ? À suivre Y. H.