Le projet de loi portant criminalisation du colonialisme, initié par le député FLN Mustapha Abdi, est visiblement mort et enterré. En haut lieu, on n'en veut pas en raison des incidences qu'un tel projet pourrait avoir sur les relations algéro-françaises dans le cas de son aboutissement. Et si le FLN cherche une sortie de secours honorable, le parti El-Islah profite pour faire de la récupération et s'érige désormais en parrain de ce projet. Son premier responsable, Ahmed Ben Abdeslam, a promis devant ses “ouailles” que le parti, entendre El-Islah, “est déterminé à œuvrer pour la criminalisation du colonialisme français à travers la promulgation d'une loi algérienne et aucune concession ne sera faite concernant la nécessité pour la France de reconnaître (ses crimes) et de présenter des excuses et une indemnisation matérielle et morale”. Quelle intransigeance ! Pourtant, M. Ahmed Ben Abdeslam ne doit pas ignorer que sa menace n'est que de l'esbroufe.