Plus de 60% des propositions faites par l'association ont été retenues dans le nouveau code des marchés publics. Il s'agit essentiellement de décisions conditionnant les activités professionnelles des entrepreneurs algériens du secteur du BTPH. Les propositions des 2es Assises nationales du BTPH, qui ont eu lieu à Oran du 15 au 18 juin dernier, ont été évoquées, hier, par le président de wilaya de l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) lors d'une conférence de presse tenue au Centre de facilitation des PME de la wilaya d'Oran. De prime abord, Belkheir Abdelkrim a indiqué que la loi portant sur le code des marchés publics vise à assurer la séparation du pouvoir exécutif (administration) (et) du pouvoir législatif (pouvoir de contrôle et de sanction de Parlement.) En termes clairs, il est nécessaire de définir les prérogatives des uns et des autres sur la base de l'unification et de l'application du code des marchés publics actuellement en étude au niveau du Conseil des ministres. Cette mesure, souhaitée par les entrepreneurs algériens, offre plus de sécurisation au profit de l'entrepreneur contractant. Cette notion est mise à contribution par l'animateur de la conférence de presse. Selon lui, plus de 60% des propositions faites par son association ont été retenues dans le nouveau code des marchés publics. Il s'agit essentiellement de décisions conditionnant les activités professionnelles des entrepreneurs algériens du secteur du BTPH. “Nous sommes en mesure de réaliser 80% des constructions pour peu que les pouvoirs publics s'inscrivent dans une logique de partenariat efficace”, a affirmé le représentant local de l'Agea. Les dernières assises du BTPH à Oran sont le reflet de celles déjà tenues à Annaba en juin 2009. Une façon pour les responsables de cette association de susciter les réactions des responsables à un haut niveau. Concrètement, plusieurs recommandations émises par les 250 entrepreneurs affiliés à l'Agea sont incluses dans le nouveau code des marchés publics. Ainsi, le taux préférentiel national qui était de l'ordre de 15% est passé à 25%. Un autre point figurant dans le nouveau code des marchés a trait au délai de paiement qui a été réduit à 25 jours au lieu des 45 jours impartis jusqu'à présent. La maturation des projets d'études nationales est à 100% algérienne. Ce dernier substrat vient en garde-fou des futures infrastructures qui ne seront lancées qu'une fois les études finalisées. Parmi les autres recommandations formulées par l'Agea, il y a lieu de citer l'incohérence urbaine entre l'ancien et le nouveau bâti. L'association se propose d'ailleurs d'apporter son assistance technique pour la restauration de La Casbah d'Alger. En plaçant haut la barre de ses exhortations, l'AGEA demande de libérer les initiatives au bénéfice des grandes entreprises consommatrices de ciment. Cette proposition tend à réduire la tension lancinante sur le marché, d'une part, et les importations, d'autre part. La taxe sur l'activité professionnelle (TAP) est pointée par l'Agea qui souhaite son allégement à 1% au lieu de 2%. Il en est de même pour les charges patronales parafiscales de la Cnas qui sont de l'ordre de 26%. Là aussi, l'Agea demande leurs réductions à 18%, soit un abattement de 8%. Il est également souhaité l'allégement de la charge sociale, soit 10% au lieu de 12,21%, ainsi que le repositionnement de la Cacobatph dans la nouvelle stratégie économique intégrée au plan quinquennal (2010-2014) doté d'une enveloppe budgétaire de 283 milliards de dollars.