Les enquêteurs de la police ont relevé des anomalies dans la gestion des œuvres sociales de ladite société. Le président du Conseil des participations de la Biotic, filiale du groupe pharmaceutique Saidal, et le directeur des œuvres sociales de l'unité d'El-Harrach, ont été mis sous mandat de dépôt, alors que quatre autres responsables sont sous contrôle judiciaire, dans une affaire de détournement au sein des œuvres sociales de cette société. En effet, A. S., le président du Conseil des participations de la Biotic et M. B., le directeur des œuvres sociales de l'unité d'El-Harrach, ont été écroués, alors que 4 membres de la commission des œuvres sociales ont été mis sous contrôle judiciaire pour complément d'enquête. Nous avons appris, de source judiciaire, que les deux cadres détenus ont été auditionnés une première fois par le magistrat instructeur chargé de l'affaire, qui a demandé une expertise pour évaluer le préjudice causé à la société, alors que l'enquête de la brigade économique et financière de la Police judiciaire (PJ) de la sûreté de wilaya d'Alger, a précisé, dans son rapport, que “les accusés ont détourné une somme de deux milliards de centimes vers leurs propres comptes”. L'enquête a porté, aussi, sur des vacances payées, avec prise en charge totale, à des proches de ces responsables, par imputation sur des budgets des œuvres sociales. Des personnes étrangères à la société ont également bénéficié de plusieurs prises en charge pour des séjours touristiques dans plusieurs régions d'Oran ou d'Alger. “Ils occupaient des chambres dans des hôtels et complexes ainsi que des tentes destinées aux employés de la Biotic”. Les enquêteurs de la police ont relevé des anomalies dans la gestion des œuvres sociales de ladite société. Les investigations, qui ont duré près de deux mois, ont révélé, aussi, la surfacturation des achats de cadeaux de fin d'année, la location des chalets de vacances, le surplus de ces sommes d'argent a été détourné au profit des comptes de ces cadres, de même qu'à l'occasion de l'Aïd el-Adha. Ils n'ont pas hésité à vendre une part des lots de moutons initialement destinés aux travailleurs, selon l'enquête de la police. Notre source ajoute que des sociétés qui ont des contrats avec la direction des œuvres sociales, entre autres, des sociétés d'électroménagers, ont vu leurs marchandises non payées. On croit savoir que la société mère, Saidal, se constituera partie civile dans cette affaire qui n'a pas encore dévoilé tous les préjudices causés à cette société.