Un ressortissant algérien répondant aux initiales L. A. a été appréhendé au port d'Oran et écroué pour les chefs d'inculpation d'importation et de détention illégale d'armes à feu ainsi que de matériels de transmission de guerre. Cette arrestation relance le débat sur les tenants et les aboutissants de l'affaire de trafic d'armes. Les faits ont eu pour cadre le port d'Oran au cours d'un contrôle de bagages, samedi, lorsque le scanner s'est mis à clignoter. Le véhicule, appartenant à un émigré algérien vivant au Danemark, est minutieusement fouillé par les services des douanes. Ces derniers finiront par mettre la main sur quatre armes à feu, dont deux fusils, deux pistolets automatiques et du matériel de transmission militaire. Aucune information officielle n'a pu être vérifiée quant à la destination précise de ces armes de guerre. L'enquête, qui suit son cours, déterminera avec exactitude s'il s'agit bien d'un réseau chargé d'approvisionner les cellules terroristes dormantes ou d'un simple acte isolé. Cette affaire, instruite à la chambre d'instruction près le tribunal d'Oran, sera sans doute mise à contribution afin de dénouer une autre affaire de trafic d'armes. Période propice à l'importation illicite d'armes à feu ; l'été n'est pas une sinécure pour les services de sécurité. Activant notamment au port d'Oran, les éléments des Douanes algériennes ont avorté une tentative d'introduction frauduleuse d'armes à feu. Dans ce contexte, les éléments de la Police des frontières du port d'Oran, agissant sur la base des informations en leur possession, avaient réussi un important coup de filet en procédant à la saisie de quelque 36 fusils de chasse que tentait d'introduire frauduleusement, il y a deux semaines, un ressortissant algérien résidant en France. Les fusils de chasse étaient soigneusement dissimulés dans le coffre du véhicule de cet émigré ayant débarqué d'un navire assurant la liaison Oran-Alicante. Au moment de son arrestation, le mis en cause, accompagné de son épouse, avait également en sa possession une grande quantité de cartouches de calibre 12 et 16, ont indiqué des sources portuaires. L'apparition du phénomène du terrorisme et les descentes des groupes terroristes dans les villages reculés pour s'approprier les armes des habitants a poussé les pouvoirs publics à serrer encore plus l'étau en matière de réglementation, ce qui a favorisé la naissance d'un grand trafic d'armes de chasse et la création de filières de fabrication d'armes artisanales et de contrebande. Dans cette affaire, un couple résidant en Espagne a joué un rôle dans cette tentative avortée pour l'importation frauduleuse d'armes à feu dans le territoire algérien. Les deux affaires, selon les premiers éléments de l'enquête, ont un corollaire, à savoir celui de trafic d'armes international d'un pays vers un autre.