La visite du ministre a été marquée par l'annonce du démarrage du nouvel hôpital de 240 lits qui avait accusé un retard de 3 années et qui sera réalisé par l'entreprise Cosider. Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière a effectué, mardi dernier, une visite d'inspection au secteur sanitaire de Laghouat, suite au mécontentement affiché par les associations de malades et par la population sur la qualité des services, en plus de l'insuffisance en médecins spécialistes. Cette visite s'est avérée nécessaire. Une structure hospitalière vétuste en préfabriqué au bord de l'étouffement, datant de près de trente ans, dépassant largement la durée de vie, subissant l'usure du temps et le manque d'entretien, de surcroît n'arrivant plus à couvrir les soins d'une population grandissante. La visite du ministre a cependant été marquée par deux décisions importantes. L'annonce par le représentant du gouvernement du démarrage du nouvel hôpital de 240 lits, qui avait accusé un retard de 3 années et qui sera réalisé par l'entreprise Cosider, et celle de la dotation du secteur de 35 médecins spécialistes. Par ailleurs, le ministre, au cours d'un point de presse, a insisté sur la nécessité de l'humanisation des hôpitaux, en particulier l'accueil des patients au niveau des urgences, précisant que le service des urgences correspond à l'image de la santé et de la prise en charge réelle des patients. D'autre part, M. Ould-Abbès a également indiqué que l'Etat est prêt à prendre en charge le transport des patients cancéreux. À propos des logements attribués aux médecins, même ceux situés en dehors des structures sanitaires, ils devront être remis au secteur. Une décision qui a provoqué le mécontentement de nombreux médecins qui sont en voie d'expulsion de leur logement ou ont quitté la wilaya à cause de ce même problème qui perdure, donnant lieu à une pénurie de spécialistes. L'éventualité de la réalisation d'un centre hospitalier universitaire et d'une faculté de médecine à Laghouat, ville considérée comme un pôle économique, universitaire et stratégique important, a été suggérée, mais n'avait pas donné l'impression d'emballer le ministre, préférant répondre à demi-mot. M. Ould-Abbès a par ailleurs affirmé que la nécessité de faire appel à des praticiens étrangers n'était plus désormais nécessaire, car des centaines de médecins spécialistes sortent des universités algériennes chaque année.