Voulant profiter au maximum de cette période de jeûne où les achats des ménages augmentent, les commerçants ne semblent pas prêts de baisser leurs prix. Il faut compter encore une semaine pour qu'une légère diminution soit enregistrée. La montée en flèche des prix des fruits et légumes et de tous les produits de large consommation est l'une des règles auxquelles les commerçants, tous types confondus, ne peuvent déroger. C'est devenu une tradition étroitement liée au mois béni. La mercuriale entame sa montée quelques jours avant le début du mois de Ramadhan pour atteindre son pic les premiers jours, voire toute la première quinzaine. Les assurances et mises en garde du département du Commerce, qui ont précédé ce mois béni, n'ont pas eu raison des agissements des commerçants. Le rituel a été honoré et les prix ont connu une hausse vertigineuse, au grand dam des consommateurs qui s'attendaient, au vu des déclarations de Benbada, à un léger soupçon de rahma cette année, mais ont vite déchanté. Car il n'en fut rien. Les marchés des fruits et légumes font fuir. En fait, les prix diffèrent d'un marché à un autre et d'un quartier à un autre aussi. C'est le diktat de ceux qui veulent être les heureux gagnants d'une période qu'ils attendent avec impatience pour accroître leurs gains, en saignant de malheureux chefs de famille. Oignons, tomates, pommes de terre, laitue, carottes, courgettes, voire tous les légumes indispensables pour concocter un bon menu digne de longues heures de privation, sont vendus à des prix exagérés. Les modestes bourses se rabattent sur les marchés parallèles et les commerçants ambulants pour “soulager” un tant soit peu le lourd budget des trente jours de carême. En effet, une semaine déjà après le début du mois de carême, les prix sont toujours aussi élevés. Aucune baisse n'a été enregistrée. La plupart des légumes dépassent les 30 DA le kilogramme, tels l'oignon, les carottes, la laitue et les navets. Quant aux piments, aux poivrons et aux haricots verts, ils ont atteint 100 DA. Pour ce qui est des fruits, c'est une autre histoire. La coupe de salade de fruits reviendrait très chère aux ménagères qui voudraient faire plaisir à leur famille. Le kilogramme de raisin est vendu à 140 DA, les pommes à 180 DA, les pêches à 120 DA, les nectarines à 150 DA… Les commerçants veulent tirer profit au maximum de cette période de jeûne. Il faut attendre encore une semaine pour qu'une légère diminution soit enregistrée pour certains fruits et légumes. Et ce n'est que vers la troisième semaine que les commerçants et autres vendeurs occasionnels se décideront à revoir leurs prix pour écouler plus facilement leurs marchandises avant la fin du mois de Ramadhan.