Alors que les autres formations de l'élite ont bien ficelé leur dossier pour un passage sans encombres dans un nouveau statut, au Mouloudia Club d'Alger, le vieux club de la capitale rien n'est encore fait. Même si les dirigeants actuels ont réussi à retirer son registre du commerce à la base de la création d'une société par actions avec pas plus de un million de dinars, il est clair que la plupart des exigences du cahier des charges n'ont pas été respectés. Le plus drôle dans l'histoire, c'est que les dirigeants du MCA n'ont pas réussi à dégager la personne indiquée pour gérer cette nouvelle société. La personne qui a trouvé le consensus auprès des membres de l'assemblée générale, Sid-Ali Aouf, s'est retrouvée devant un véritable dilemme. Où il refuserait le poste de directeur général de la SSPA le Doyen ou tout simplement quitter ses fonctions au sein d'une institution financière étatique. En plus clair, Aouf, qui exerce en tant que cadre supérieur dans une banque, n'a aucun droit d'occuper un autre poste dans une autre compagnie. Face à cet obstacle, les responsables ont misé sur le plus ancien administrateur du MCA, Kamel Abdelouahab. Mais ce n'est pas un gagnant puisque ce dernier a tout simplement refusé de se voir confier cette lourde mission. Malgré les nombreuses tentatives de l'en dissuader, Abdelouahab est resté de marbre et n'a en aucun cas changé sa position. Une autre option a été évoquée où certains responsables du club ont essayé de convaincre l'un des pôles de l'opposition, Ahmed Gaceb, de prendre le poste. Même si l'un des hommes forts du MCA à l'époque de la gestion du Dr Messaoudi n'était pas contre l'idée, il n'en demeure pas moins que ses exigences ont tout simplement contraint les actuels dirigeants à faire marche arrière. En effet, Gaceb avait conditionné son retour aux affaires du vieux club algérois par le “repêchage” des ses compères qui militent avec lui au sein de l'opposition. Même si on se démène à droite et à gauche pour espérer voir le “Messie” pointer le bout du nez, c'est toujours le statu quo. On n'arrive pas à dégager un responsable digne capable de hisser le Doyen des clubs algériens dans le gotha des clubs professionnels. L'ambiance au sein du Mouloudia est au pessimisme. L'avenir est sombre pour les Vert et Rouge surtout que plusieurs joueurs sont montés au créneau pour revendiquer leur argent. En effet, les saisons passent et se ressemblent. Une situation administrative très difficile et un énorme manque d'argent font du MCA un club vulnérable. L'ancien joueur de West Ham, Youssef Sofiane, qui a signé son contrat après avoir reçu des assurances de la part de ses dirigeants qu'il trouvera son argent dans son compte dès son retour en Algérie, n'a pas eu une réponse qui le rassure. D'ailleurs, il a décidé de ne pas revenir en Algérie tant qu'il ne touchera pas son argent. Presque deux semaines après le retour de l'équipe de Pologne, point de Youssef Sofiane. Il est même fort probable qu'il fasse l'impasse sur le mini-stage, qui débutera après-demain en Tunisie. Idem pour Mouissi, qui est même confronté à d'énormes problèmes financiers, lui s'est engagé pour l'achat d'un appartement, mais dès qu'il est rentré en France après le stage de Pologne, il s'est rendu compte que son compte est toujours vide. On se rappelle l'épisode de la saison dernière lorsque Bouabdallah n'avait pas repris les entraînements à cause de la même histoire une fois de retour sur Alger. Au moment où la direction du Doyen effectuait un recrutement à coups de centaines de millions de centimes, les enfants du club font le bonheur des autres équipes, à l'image de Riad Kabla, qui retrouvera tout son punch à l'USMH.