Les délégués ont également decidé de rendre publique une déclaration afin de reiterer les positions du mouvement citoyen. Tizi Rached a abrité, hier, la suite des travaux du conclave qui avait démarré lundi dernier, dont les points de l'ordre du jour sont les actions à mener pour le départ des indu-élus et des gendarmes placés dans les barrages militaires de certaines localités. Les travaux ont mal démarré à cause de la présence dans la délégation du village Ath Saïd de Tigzirt des exclus du mouvement citoyen. La délégation refusait catégoriquement de participer aux travaux du conclave si les exclus ne sont pas admis. Ces derniers sont accusés d'avoir transgressé le code d'honneur et les principes directeurs du mouvement citoyen, en acceptant de se rendre à El-Mouradia, à Alger, pour rencontrer le chef de cabinet de la présidence, Larbi Belkheïr. Des délégués de la CADC, mandatés par la plénière, ont donc essayé d'expliquer aux sages les raisons de l'exclusion de ces ex-délégués. Et ce n'est qu'à la troisième tentative que les sages ont été convaincus. Ils ont même présenté des excuses à la plénière en promettant d'organiser une assemblée générale afin d'élire d'autres délégués auprès du mouvement citoyen. La coordination de la daïra de Tigzirt, présente au conclave extraordinaire d'hier, a dénoncé ces pratiques qui visent à semer la zizanie au sein de la CADC. Arezki Terrouche, délégué d'un village du arch d'Ath Saïd, a eu à exhiber son mandat populaire qu'il renouvelle depuis plusieurs mois, voire depuis le début du mouvement citoyen, a réitéré la fidélité de la coordination de la daïra de Tigzirt et de toute la population de cette localité au mouvement citoyen et ce, jusqu'à la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur. Une fois la délégation de Tigzirt — celle qui comporte les exclus — ait quitté les lieux, les débats ont commencé. Ils ont concerné les déclarations faites par des comités de citoyens dans la wilaya de Bouira à propos d'une rencontre préliminaire avec le Chef du gouvernement. Les délégués de la CADC, outrés par de telles rencontres, alors que la proposition avait été rejetée à Raffour au dernier conclave interwilayas, lors de houleux débats, ont décidé de rendre publique une déclaration afin de réitérer la position du mouvement citoyen, qui consiste à ne prendre contact avec le gouvernement et encore moins avec le pouvoir qu'une fois l'engagement pour la satisfaction des incidences du mouvement citoyen et des préalables satisfaits, une position pourtant clairement adoptée à Raffour, il y a près d'un mois. Une fois une commission s'est retirée de la plénière pour rédiger la déclaration, les coordinations locales ont pris la parole à tour de rôle, afin de proposer des actions pour le départ des indus élus et des gendarmes présents dans des barrages militaires. Sit-in, marche, grève générale ou autres actions de délégués ont été soumis à la plénière avant que la synthèse ne soit faite. Les travaux se sont poursuivis tard dans la soirée d'hier. K. S.