Ce fut un mariage des plus heureux. C'est vrai que les parents ne doivent pas contraindre leur fille pour le choix de son époux. Mais le conseil et l'aide des parents sont importants pour éclairer et encourager le meilleur choix. Le Prophète (S. et B. sur lui) nous a donné l'exemple. Le mariage d'Ali avec Fatma Zohra, également cousins rapprochés, est sans doute le plus beau mariage entre la fille la plus aimée du Prophète (S. et P. sur lui), pure, chaste, douce, belle et bien éduquée, et l'enfant du sérail, lui aussi pur, chaste, chevalier inégalé et éduqué. En somme, c'est l'énoncé du verset de la sourate En-Nour qui dit que les bons pour les bonnes et vice-versa qui se concrétise entièrement. Les deux ayant vécu sous le même toit. Ali a été pris en charge par le Prophète (P. et S. sur lui) après la mort de son père Abou Taleb alors qu'il était déjà adolescent. Il a observé en silence son charme, sa beauté et surtout son comportement et sa croyance. Sans doute que les deux avaient un penchant naturel l'un pour l'autre qui s'était développé au fil du temps. Les deux avaient appris le Coran, le Hadith et la sagesse directement du Prophète (P. et S. sur lui). Qui pouvait connaître mieux que lui Fatma Zohra, sa valeur et ses qualités ? Qui mieux que lui était proche d'elle sur le double plan de la vie et de la spiritualité ? Le chevalier de Badr La réciprocité est aussi vraie. Qui mieux que Fatma Zohra pouvait apprécier les qualités, la place et les prouesses de ce jeune compagnon ? La jeune fille avait sans doute aussi suivi les exploits d'Ali à la bataille de Badr et dans d'autres. Bien avant, ce fut lui qui avait pris place, courageusement et au prix de sa vie, dans le lit de la chambre du Prophète (P. et S. sur lui) pour faire croire aux 40 jeunes Mecquois armés, venus le tuer comme un seul homme, en vue de gagner du temps et permettre au Prophète de s'éloigner et de se réfugier dans la grotte dans les monts environnants avant de prendre la route pour Yathrib pour y émigrer définitivement. Comme elle, le jeune avait partagé les duretés de la longue période de la Révélation en étant enfant. Il y a d'autres faits notables qui ne laissent pas insensibles. Cela avait cimenté pour toujours leur rapprochement L'enfant doté d'une intelligence hors pair et d'un comportement exemplaire, qui voue un amour sans condition au Prophète, et qui prie la nuit, jeûne et travaille le jour et fait parler le calame en temps de paix et l'épée en temps de guerre, était désiré par les jeunes croyantes. Au moment du mariage, Ali était déjà un héros de l'Islam en ayant sa place parmi les compagnons. À l'image de sa mère et de son père Fatma Zohra également avait fait un parcours proche par beaucoup d'endroits. C'est elle qui avait réussi à prendre en main les affaires de la maison toute jeune surtout après la disparition pénible de sa mère Khadjida (Que Dieu l'agrée) au cours de la onzième année de la Révélation, soit trois années avant l'émigration. Ces sœurs plus grandes qu'elles étaient mariées et ne pouvaient être constamment auprès de leur père. D'abord durant les trois ou quatre années où le Prophète (P. et S. sur lui) ne s'était pas encore remarié et même ensuite à Médine avant que ne viennent les autres épouses pour s'occuper de cette tâche, elle continua à être près de son père pour l'aider dans les grandes tâches. On rapporte que c'est sur instruction du Prophète (P. et S. sur lui) que Ali et Fatma (Que Dieu les agrée) avaient élu domicile en construisant une maison adjacente aux siennes. Cela permettait de communiquer rapidement avec eux et de continuer à vivre presque comme auparavant par le contact et les visites. Lorsqu'il s'éloignait de Médine pour cause de prédiction ou de guerre sainte, le Prophète se dirigeait directement après la prière au domicile de sa fille avant de regagner le sien pour la saluer et embrasser El Hassan et El Houssine. Contre les envieux En somme, un parcours de jeunesse presque commun : Fatma Zohra servait son père à la maison et Ali à l'extérieur pour s'occuper du bonheur du Prophète (P. et S. sur lui). Le Prophète (P. et S. sur lui) qui avait l'œil sur tout ne pouvait pas ne pas être sensible à cela, lui, qui était toujours à l'écoute des jeunes. De ce mariage naîtront deux enfants adorables qui émerveillèrent le cœur du Prophète (P.et S. sur lui) et qui feront parler d'eux pour l'éternité. On rapporta que le Prophète (P. et S. sur lui) avait déjoué un complot contre sa fille. Des membres de la famille de Abi Djahl avaient proposé à Ali, après l'ouverture de la Mecque, comme pour se racheter ou par envie, leur fille en mariage. Mais le Prophète s'y opposa fermement contraignant Ali à faire marche arrière en demandant excuse. Comme quoi, faites attention aux envieux qui peuvent détruire la meilleure maison. S. B. Prochain article : Le legs de Fatma Zohra Email: [email protected]