Cinq de ses bras droits se trouvent actuellement dans l'Algérois et le Chenoua. Ils sont activement recherchés par les services de sécurité pour trafic de drogue, de psychotropes, d'armes prohibées, atteinte à corps constitué et agression sur agents d'ordre dans l'exercice de leurs fonctions. Rebondissement dans l'affaire d'Es-Sénia, à Oran, plus exactement à la cité 404- Logements où des trafiquants de drogue, de psychotropes et d'armes ont tenté d'agresser les enquêteurs de la section de recherches de la Gendarmerie nationale lors d'une perquisition de domicile. Ainsi, après l'arrestation et les aveux de cinq éléments activant pour ce réseau, les gendarmes sont tombés sur une filière aux multiples ramifications et, mieux, sur le cerveau du gang de l'Oranie spécialisé dans l'importation et la commercialisation illicite de psychotropes hallucinogènes. En effet, âgé d'environ de 30 ans, ce baron qui se fait appeler “Zaïm” possède une base arrière au Maroc où il est actuellement en fuite. Mais aussi des soutiens dans les régions d'Alger, de Zéralda et de Tipasa. C'est que, selon les enquêteurs, cette filière commercialise des psychotropes qui échappent à tout contrôle y compris à l'importateur officiel de l'Etat, sachant que les premiers lots saisis – environ 3 500 comprimés – ne sont pas répertoriés et dépourvus du numéro de lots. Composé de plusieurs relais, ce réseau sévit entre les villes de Maghnia, Oran, Alger et Tipasa. Ses éléments, eux aussi âgés entre 25 et 30 ans, circulaient à bord de véhicules de location et n'empruntent jamais de voitures volées pour échapper à la vigilance des services de sécurité. Selon les enquêteurs, la filière de “Zaïm” recourt même aux produits cancérigènes pour “cuisiner” des mélanges et ainsi faire fructifier les ventes en matière de stupéfiants. Autant d'indices qui ont conduit d'ailleurs les gendarmes à la saisie de plusieurs plaquettes de drogue de 100 grammes sur les lieux. Ce qui inquiète, en revanche, ce sont les complicités dont jouit “Zaïm” tant au Maroc qu'à Maghnia, cette ville frontalière où pullulent des poches du crime transfrontalier par excellence, d'une part, et l'absence des indices permettant d'identifier les lots de psychotropes en circulation, d'autre part. À ce sujet, les aveux des personnes arrêtées divergent sur l'origine des comprimés importés. Si certains dealers avouent que les psychotropes proviennent de Tunisie, d'autres soutiennent que leurs fournisseurs sont basés au royaume chérifien, une thèse probable au vu de la proximité géographique avec l'Oranie. Pour rappel, lors des premières arrestations, 3 444 comprimés de psychotropes hallucinogènes, 100 grammes de kif traité, 1 aérosol lacrymogène, 3 poignards et la somme de 31 000 DA ont été saisis par les gendarmes. Les affaires de drogue et de psychotropes, mais aussi de mœurs, ne manquent pas d'alimenter l'actualité dans l'Oranie où dealers et consommateurs trouvent leurs comptes. Vol, agression et trafic de véhicules : c'est au quotidien ! Oran, à l'instar de toutes les grandes villes d'Algérie, n'échappe pas en ce mois de piété aux fléaux des vols et agressions. Lors d'une opération coup-de-poing organisée de dimanche à lundi derniers par le groupement de la GN d'Oran, 15 personnes ont été arrêtées pour vol, agressions et trafic de véhicules. Et si les 1 479 identifications opérées sur les personnes n'ont pas abouti à des résultats positifs, il n'en demeure pas moins que les 111 contrôles effectués sur les véhicules ont, en revanche, donné lieu à la saisie de 10 voitures volées et recherchées par les services de sécurité. Un résultat qui dénote du bon usage des moyens mis à la disposition des gendarmes dans le cadre de la lutte contre le crime organisé. Et ce n'est pas fini ! Cinq autres véhicules et cinq motocyclettes seront également saisis au cours de la même opération sur les axes d'Es-Sénia, Aïn Turk, Bousfer et Arzew, mais aussi sur les axes menant vers les foyers de la délinquance, comme la corniche oranaise. Selon Lounès Aouragh, commandant du groupement de la GN d'Oran, ces opérations interviennent toujours dans des axes différents et libre initiative est donnée aux compagnies de déterminer les zones où elles devaient opérer. “Pas moins de 206 crimes et délits ont été recensés en 24 heures. Nous avons déployé 481 hommes et 109 véhicules et motocyclettes pour cerner le sujet. Chaque semaine, on cible des axes définis. Selon nos statistiques et les renseignements, on intervient dans le but d'abord de prévenir, ensuite de sévir dans le cas échéant”, explique notre interlocuteur, qui a également révélé que plusieurs affaires économiques ont été élucidées par la section de recherches de la GN d'Oran. Interrogé au sujet des agressions et des vols pendant la première quinzaine du mois du Ramadhan, il affirmera que pas moins de 50 cas ont été recensés. Les agressions (coups et blessures volontaires, le trafic de drogue, les affaires de mœurs, les délits de fuite et le port d'armes prohibées) sont souvent les phénomènes les plus récurrents à Oran qui, contrairement aux idées reçues, ne détient pas la tête du hit parade en matière de saisies de drogue. Lors de la même opération, 7 affaires liées à l'atteinte à l'économie nationale ont été traitées alors que 10 autres liées au droit commun (crimes et délits) ont également été élucidées.