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“J'assume mes positions politiques mais j'ai le droit de ne pas avoir de positions partisanes” Tout en revenant sur son dernier album, Aït Menguellet réaffirme
Lorsqu'Aït Menguellet aborde un thème tout aussi universaliste que généraliste, ce n'est forcément pas, dit-il, pour fuir les sujets brûlants du quotidien de son peuple, et lorsque Lounis fait appel à des personnages, c'est justement, ajoute-t-il, pour mieux faire passer son message et surtout pour aller plus loin et mieux assumer ses positions politiques loin de toute filiation partisane. “J'ai toujours assumé mes positions politiques que je continue toujours d'ailleurs d'assumer, mais j'ai le droit de ne pas avoir des positions partisanes, parce que ce n'est pas le rôle essentiel de l'artiste, et le recours au nous social et aux personnages tels que le fou dans ce dernier album et Amghar dans l'album précédent me met plus à l'aise et d'aller plus loin dans mes chansons”, a-t-il déclaré lors d'un point de presse animé, dimanche dernier, au sujet de son dernier album, Tawriqt thacebhant, - l'angoisse de la page blanche - qu'il n'a pu présenter à sa sortie en raison de son déplacement imprévu en France pour accompagner un membre de sa famille malade. De la préparation de cet album en général, Aït Menguellet dira qu'en effet avec Djaffar aux arrangements, Tarik à la traduction et sa fille à la conception, l'album porte un cachet beaucoup plus familial et c'est, dit-il, “un véritable bonheur de travailler en famille” et de la chanson “l'angoisse de la page blanche”, l'artiste avoue, presque en aveux, qu'il n'en n'a jamais été concerné. “Je ne me mets devant une feuille que lorsque je suis sûr de la remplir”, explique-t-il, reconnaissant que le thème a été maintes fois traité mais qu'il tenait quand même à le traiter à sa propre manière. Sur ce plan, la nouveauté ne se situe alors que dans la vision de cette angoisse reconnaîtra-t-il. Ce qui n'est pas le cas dans la traduction de la chanson de Bob Dylan à travers laquelle il introduira toute la philosophie épicurienne. Et le choix du fou comme personnage ? Le recours aux personnages est loin d'être une nouveauté. Amghar, “le sage”, est sans doute toujours là pour nous le rappeler. C'était tout juste dans son avant-dernier album. Mais pourquoi un fou cette fois-ci. Lounis pense que, bien que ce ne soit là qu'un personnage, “lorsqu'on s'adresse au fou on s'aperçoit qu'il n'est pas aussi fou qu'on le croyait”. Dans l'ensemble, Aït Menguellet présente son album comme un cheminement ordinaire d'un parcours artistique qui s'imprègne chaque jour un peu plus de la lucidité et d'une sage vision des réalités. Interrogé sur son programme, Lounis fait un autre aveu. Il n'aime pas se produire dans les stades, à ciel ouvert. “Mon plaisir est de me produire dans une salle où je préfère d'ailleurs me produire 5 ou 6 fois qu'une seule fois dans un stade où je ne ressens pas quelque chose de particulier. Techniquement, c'est beaucoup mieux et humainement ça me permet d'être proche de mon public. C'est plus intime et aussi, mes chansons sont faites pour être écoutées et non pas pour l'ambiance du stade”, expliquera-t-il. Répondant au vœu de Cheb Khaled de chanter en duo avec lui, Lounis dit ne trouver aucun inconvénient. “Khaled est quelqu'un que j'estime beaucoup en tant que personne et artiste. Ça me plairait beaucoup de faire quelque chose avec Khaled”, a-t-il déclaré, expliquant qu'ils ont déjà abordé l'éventualité de préparer quelque chose ensemble mais, dit-il “on ne s'est mis d'accord sur rien de précis, alors on est resté en contact pour trouver quelque chose mais reste à trouver de quelle façon étant donné notre différence dans le genre musical”. En attendant, Aït Menguellet dit se concentrer sur la préparation de son tout premier gala à Constantine le 6 septembre prochain, soit après celui prévu à Alger le 31 août prochain.