Roger Federer a, de nouveau, déroulé face à Andreas Beck (6-4, 6-3, 6-3), le Suisse, dernier joueur en lice à avoir remporté l'US OPE. En effet,et après les éliminations de Roddick, Hewit et le forfait de Del Potro, il est plus que jamais le taulier de New York. Doit-il craindre Paul Henry Mathieu au prochain tour ? Roger Federer, c'est un peu Bruce Springsteen, il n'est plus le plus jeune, mais il reste “le boss”, face aux jeunes loups qui n'ont encore rien prouvé à l'US Open, le Suisse, quintuple vainqueur à New York, fait toujours référence. Dans la foulée de son très bel été Américain, et d'un premier tour convaincant face à l'Argentin Brian Dabul, (6-1, 6-4, 6-2). Federer a livré un nouveau récital face à Andreas Beck. La tête de série numéro 2 a régalé ses fans, mais il n'y a pas eu de rappel. En 1h40 de match à sens unique. “Rodgeur” a délivré 29 coups gagnant (dont 18 aces !) pour seulement 18 fautes directes. Aucune fausse note donc, ou presque, contrairement au pauvre Beck, coupable de 36 couac. Réaliste juste ce qu'il faut au moment de convertir ses balles de break (5/10), le Suisse connaît un début de tournoi idyllique. Là où des matchs accrochés auraient peut-être entamé la condition physique d'un joueur qui venait tout de même d'enchaîner une finale à Toronto et un succès à Cincinnati, ses deux premiers tours ont finalement ressemblé à d'aimables décrassages. Prochain obstacle sur la route du nouveau protégé de Paul Annacone : Paul-Henri Mathieu. Le Français, déjà tombeur de Lleyton Hewitt au premier tour, peut-il chasser plus gros gibier ? Dans la lignée d'une armada tricolore décomplexée à New York, PHM n'a rien à perdre. Federer si. Encore loin de voir si Nadal ou Murray peuvent prendre la relève, il est le dernier des Mohicans à l'US Open, les autres anciens vainqueurs étant déjà tombés au champ d'honneur. Exit les Hewitt et Roddick. Del Potro, celui-là même qui avait mis un terme au despotisme de Federer à Flushing Meadow l'an passé en finale n'est même pas là pour défendre son bien. Reste que l'homme aux seize titres du Grand Chelem n'a pas, de prime abord, à céder à la panique face à Paul-Henri Mathieu. Le Suisse mène 4-0 dans leurs confrontations et reste tout de même sur l'incroyable ratio de 53 victoires pour 5 défaites à l'US Open ! Gare toutefois à l'excès de confiance, cela pourrait donner à “Paulo” des idées de putsch...