Les propos du P/APC de Chemini que nous avons rapportés dans notre édition du 14 août dernier, au lendemain de la fermeture du siège de la même commune par les habitants du village Tidjounane, n'ont pas manqué de susciter la réaction de la kasma FLN de Chemini qui vient de rendre publique une déclaration politique dont nous sommes destinataire d'une copie. En effet, les responsables de la kasma de Chemini n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour descendre en flammes leur P/APC qui a déclaré dans nos colonnes qu'il est “en rupture de ban” avec son parti (FLN, ndlr) et qu'il est “apolitique”. Ainsi, les rédacteurs dudit document qualifient le P/APC de Chemini de “cynique et sans état d'âme” pour avoir “fait fi du programme pour lequel il a été élu” et “renié le travail des hommes de la formation politique (FLN) qui l'ont hissé à ce poste”. Ils l'accusent, en outre, d'être à l'origine du blocage de l'APC de Chemini par “son refus de constituer son exécutif, incitant le chef de daïra auquel il a fait subordination à écarter les autres membres de l'assemblée, afin de se retrouver tel un seigneur, seul aux commandes de l'APC sans devoir rendre compte à qui de droit. D'où l'anarchie et la gabegie qui en résultent dont il devra assumer avec l'administration toute la responsabilité”. En voulant enfoncer davantage leur P/APC, les responsables du FLN de Chemini tiennent à rappeler qu'“en dépit des efforts consentis par nos militants en vu de constituer une majorité délibérante au sein de l'APC, à travers une alliance avec des élus issus de deux autres listes, notre édile, "apolitique", ne se revendiquant d'aucun clan, mû uniquement par ses intérêts bassement matériels et ceux de sa clientèle, a carrément rejeté notre proposition de stabilité”. Enfin, dans l'espoir de dénouer la crise qui secoue l'APC de Chemini, les membres de la kasma locale mettent en garde “l'administration de tutelle à assumer ses responsabilités et à s'en tenir uniquement à l'application des textes en vigueur” et appellent à “la réhabilitation de l'assemblée tout en réitérant notre engagement à l'installation en toute légalité d'un nouvel exécutif réellement au service de notre population et sous le contrôle de sa souveraineté”.