Des milliers d'hommes seront déployés pour surveiller, simultanément, les accès aux grandes villes et les territoires relevant de leurs compétences. Des lieux précis sont ciblés, dès la matinée de mercredi, par les élites des SSI, des GIR et des ESR. Les services de la GN devront ainsi assurer un maillage sécuritaire maximal pour parer aux attentats terroristes et aux filières du banditisme. Le ton est donné à partir du groupement de la Gendarmerie nationale (GW) de Bordj Bou-Arréridj (BBA). La fête de l'Aïd el-Fitr est placée sous haute surveillance. Les derniers attentats terroristes perpétrés, çà et là, et l'élimination de plusieurs criminels renseignent du mouvement des groupes armés à la veille de cette fête sacrée et prêtent, du coup, le flanc aux filières du banditisme qui sévissent, à chaque événement, pour racketter les familles sur les axes routiers. Le commandant du GW de BBA, le lieutenant-colonel Abdelkader Laroubi, révèle que des patrouilles et des barrages supplémentaires, en plus des dispositifs actuels, seront déployés à travers tout le territoire de la wilaya. Des centaines d'hommes occuperont les routes principales et secondaires, l'axe de l'autoroute Est-Ouest, les accès aux agglomérations, les échangeurs, mais aussi veilleront à la sécurité des personnes et des biens au niveau des cimetières, des mausolées et des mosquées. L'infiltration des groupes armés en point de mire, un plan spécial a été tracé par le commandement de la Gendarmerie nationale (CGN). Il verra la mobilisation des escadrons de la sécurité routière (ESR), des groupements d'intervention et de réserve (GIR) et des élites des SSI (section de sécurité et d'intervention). À Bordj Bou-Arréridj, ce plan spécifique est déjà en vigueur depuis dimanche dernier. Le dispositif déployé lors de l'opération coup-de-poing sera ainsi maintenu jusqu'au deuxième jour de l'Aïd el-Fitr, voire au premier jour de la rentrée des classes. Notre interlocuteur dira que des mesures exceptionnelles de sécurité sont prises par le CGN, mais aussi par la commission de sécurité, afin d'assurer une présence continue, de jour comme de nuit, durant cette fête religieuse. L'aspect lié au banditisme n'est pas négligé. Il faut dire que les journées de jeudi et de samedi seront classées “rouge” en matière de circulation routière, et c'est là que les racketteurs guettent leurs proies sur les routes pour leur extorquer argent et autres biens. Ce dispositif ne sera pas appliqué dans la seule région de BBA. Il devra toucher, selon notre source, toutes les wilayas du pays. À commencer par la capitale et ses environs, les grandes villes et les axes où les groupes armés sont actuellement concentrés, comme Boumerdès et Tizi Ouzou. Du coup, la vigilance montera d'un cran pour faire barrage aux tentations criminelles et assurer une sécurité maximale durant cet événement qui bute sur la rentrée scolaire. Des radars supplémentaires, des caméras de surveillance et des sections de renseignement veilleront au grain pour chasser les démons qui transforment, souvent, les fêtes en deuil.