La récente nomination de Benchikha à la tête de la barre technique des Verts continue de susciter des réactions dans le monde du football national en particulier chez les techniciens qui ont eu la charge de driver et de connaître les rouages de l'EN. La situation peu enviable dans laquelle se trouve l'équipe nationale inquiète le plus optimiste de ces derniers, notamment dans la mesure où il s'agit tout simplement de gérer le lourd héritage légué par Rabah Saâdane avec cette série de résultats négatifs cumulés depuis l'épopée d'Oum Dorman. Bensaoula Tedj, ex-mondialiste qui a eu à driver l'EN aux côtés de Rabah Madjer, nous a livré ses impressions sur cette nomination et sur ce qu'il attend du nouveau sélectionneur national Benchikha qui devra, au plus vite, faire oublier toutes ces contreperformances. Selon Bensaoula, la tâche n'est pas aisée et la mission de Benchikha s'avère des plus difficiles. “Mais avant d'aborder ce volet, je pose une question claire comme l'eau de roche aux pouvoirs publics en charge du sport en général et du football en particulier. Est-ce qu'ils ont réellement la volonté de faire confiance aux cadres nationaux ? C'est à partir de là qu'on saura les véritables intentions dont dépendront les résultats. Tout le reste suivra dans une logique apparente.” Bensaoula s'est attaqué à un autre point tout aussi important en s'interrogeant : “Est-ce normal que l'équipe nationale continue d'être gérée en l'absence d'une DTN qui a son mot à dire aussi bien dans le choix de l'entraîneur que dans tout ce qui touche à la formation, y compris des petites catégories ?” Selon lui, Benchikha devra tout d'abord commencer par faire une purge qui est nécessaire au sein de son effectif. Il faudra donc distinguer entre joueurs professionnels qui sont titulaires dans leurs clubs respectifs et ceux qui continuent de lutter sur le banc des remplaçants pour gagner leurs places. “à mon avis, ces derniers ne sont d'aucune utilité en équipe nationale. Par ailleurs, il faudra songer à donner la chance à certains joueurs locaux qui ne cessent de confirmer leur talent avec leurs clubs respectifs. Je pense donc à ceux de la JSK et de l'ESS à l'image de Tedjar, Yahia-Chérif, Aoudia, Metref et Laïfaoui, pour ne citer que ceux-là, qui cumulent une grande expérience internationale en raison du parcours honorable de leurs clubs respectifs. Simplement, il faudra les mettre dans le bain pour qu'ils puissent se frotter avec les joueurs pros.” Cependant, Bensaoula, tout en confirmant que les choses ne sont pas aussi bonnes qu'on ne le pense, évoquera aussi l'esprit de nationalisme qu'il faudra inculquer aux joueurs, mais aussi et surtout instaurer une discipline qui a été affectée lors des dernières joutes. “Quand deux joueurs professionnels se chamaillent pour une histoire d'exécution d'une balle arrêtée, il y a de quoi s'inquiéter. Pourront-ils se comporter de la sorte dans leur club où ils évoluent ? D'où le gros travail qui attend le nouveau sélectionneur sur ce plan-là. Car c'est lui le maître à bord et c'est lui qui dirige. Quel que soit le statut du joueur, ce dernier doit se comporter dignement aussi bien sur le terrain qu'en dehors. Les joueurs sont là pour respecter les consignes de leur entraîneur ?”