Le petit Youcef a été enlevé jeudi dernier, dans son quartier, en plein centre-ville de Bordj Bou-Arréridj, sous le regard médusé de sa sœur âgée de 14 ans. Il était 11h45. Depuis, c'est le cauchemar. Enlevé jeudi dernier, en plein centre-ville de Bordj Bou-Arréridj, le petit Youcef âgé de 9 ans, a été libéré, hier, vers 4 heures du matin. Le petit garçon, bien que traumatisé encore par ce qu'il venait de vivre, a fait des révélations concernant ses ravisseurs. Il était seul au moment où il frappe à la porte de la maison, située à la cité du 8-Mai-1945, d'où il avait été enlevé la veille. Selon des sources proches de la famille, le petit garçon est rentré à la maison vers 4 heures du matin. “Ils m'ont libéré et déposé devant la porte de la maison”, dira l'enfant, extrêmement traumatisé par ce qu'il venait de vivre. Interrogé par son père, le petit garçon dira qu'il a été enlevé par deux personnes. Ces dernières l'ont mis dans une voiture de couleur bleue ou grise, puis l'ont endormi. Une fois arrivé à destination, une maison en dur mais un peu en ruine et sombre, Youcef est conduit dans une pièce où il découvre qu'il n'est pas seul. En fait, il y avait une dizaine d'autres enfants comme lui, mais tous plus jeunes. “Ils m'ont libéré parce que j'étais le plus âgé des enfants”, raconte encore Youcef. Et d'ajouter : “Ils m'ont demandé si mon père avait de l'argent.” Youcef a subi des examens médicaux approfondis qui, fort heureusement, n'ont rien révélé. Il sera entendu dans les prochaines heures par la police, dans le cadre d'une enquête ouverte au lendemain de son enlèvement, ainsi que de l'enlèvement, la semaine dernière, d'un autre petit garçon âgé de 4 ans, dans la commune d'El-Achir. En effet, le petit Youcef a été enlevé jeudi dernier dans son quartier, en plein centre-ville de Bordj Bou-Arréridj, sous le regard médusé de sa sœur âgée de 14 ans. Il était 11h45. Des passants, qui assistaient à la scène, alertés par les cris de la victime et de sa sœur, aspergés par du gaz lacrymogène, n'ont même pas pu relever le numéro de la plaque d'immatriculation du véhicule qui a pris la fuite par une rue très fréquentée. Rappelons que la veille de l'Aïd, un enfant de 4 ans a été enlevé à El-Achir, situé à 10 kilomètres du chef-lieu de wilaya. Aucun de ses proches n'a rien vu ou entendu. De coutume, cet enfant de 4 ans sortait de chez lui pour rester sur le seuil de la porte. Depuis, l'enfant n'a donné aucun signe de vie. La photo de l'enfant a été diffusée dans tous les commissariats de police et postes de la Gendarmerie nationale. Les recherches entreprises se sont avérées infructueuses. Depuis, c'est le cauchemar. Une plainte a été déposée auprès de la police, mais aucune nouvelle du petit Abderrahim. L'opinion s'en est émue et attend les résultats de l'enquête. Pour le moment, aucune demande de rançon n'a été formulée aux parents qui ignorent les mobiles de cet acte. La psychose s'installe au sein de la population... Une histoire qui rappelle tant d'autres ayant plongé de nombreuses régions du pays dans le désarroi. Depuis un certain temps, la rumeur de kidnapping d'enfants court en ville. Une psychose entretenue par des spéculateurs et exploitée par des individus malintentionnés. Mais la vigilance est de mise. Selon des citoyens, l'enlèvement d'enfants surtout de sexe masculin prolifère. Ils sont utilisés par les terroristes dans la pose des bombes, par des charlatans dans des opérations de s'hour et par des réseaux de banditisme pour rançonner les parents. En début du mois de septembre, la Gendarmerie nationale a réussi a démanteler un réseau spécialisé dans l'enlèvement des enfants, dans la wilaya de Boumerdès. Ce dernier activait depuis la wilaya de Tizi Ouzou. Six individus au moins ont été arrêtés, au lendemain de l'enlèvement d'une petite fille âgée de 6 ans.