Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a annoncé jeudi dernier, lors de sa visite de travail dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi que le périmètre d'irrigation de Ksar Sbahi (2 242 ha) sera mis en service à la mi-octobre prochain. Ce périmètre, l'un des 26 existants à l'échelle nationale et des 7 à l'est du pays, est alimenté à partir du barrage de Foum El-Khanga (oued Charef) dans la wilaya de Souk-Ahras, lequel alimente également le périmètre de Sedrata. Sur place et à la demande d'extension formulée par une association d'agriculteurs, le ministre a décidé de multiplier les surfaces pour rentabiliser ce barrage de 160 000 m3 afin de sécuriser et de pérenniser le développement de l'agriculture dans cette région. Le représentant du gouvernement fera savoir que son département, en relation totale avec le ministère de l'agriculture, compte lancer l'irrigation d'appoint et aller vers les régions céréalières. L'autre objet de la visite ministérielle est le projet du transfert des eaux du barrage de Béni Haroun dans la wilaya de Mila vers le barrage d'Ourkis dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi et de Koudiet Lamdouar dans la wilaya de Batna via le barrage d'El-Athmania jusqu'à la station de pompage de Aïn Kercha avec comme objectif, outre l'AEP, l'irrigation de 30 000 ha à Chemora, Toufana et Teleghma. Le ministre a décidé de rajouter et d'inclure sur le parcours le périmètre d'El-Harmlia (Oum El-Bouaghi) sur 2 000 ha. Une énorme conduite de 3 mètres de diamètre démarre de Béni Haroun pour ramener de l'eau au barrage d'Ourkis, en cours de réalisation dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi. Il est question d'interconnecter le barrage de Béni Haroun à celui de Hammam Grouz, lequel alimentait auparavant Constantine, et du lancement, l'année prochaine, de l'appel d'offres pour la réalisation d'un autre barrage, Irdjana, entre El-Milia et Jijel. “avec ces barrages, la plupart des grandes agglomérations de l'est du pays seront bien sécurisées dans l'avenir”, a indiqué le ministre. Par ailleurs, le ministère des Ressources en eau, grâce au nouveau code des marchés, compte faire le maximum afin d'intéresser les entreprises nationales, publiques et privées ; une DG des moyens de réalisation est en voie de création à son niveau en vue d'encourager l'outil national. “On pousse même dans le cas des projets où il est nécessaire de faire appel à des étrangers pour la technicité afin qu'il y ait un partenariat ; on le rend presque obligatoire”, dira Sellal. Et de poursuivre : “Même dans les études, nous poussons à utiliser les matériaux produits localement, comme en tuberie, le BPAT (béton précontraint ame tôle) et imposer aux bureaux d'études de faire leurs études sur la base des bons matériaux existants.” Pour la première fois, la réalisation de 5 barrages a été confiée à des entreprises algériennes. Revenant sur la question de l'irrigation, le ministre rappellera que, sur le plan national, 255 000 ha sont irrigués en périmètres et 960 000 ha en PMH (petite et moyenne hydraulique). l'objectif, a-t-il précisé, est d'aller, d'ici 2014, vers un milliard 650 000 ha.