Les saisons se suivent et se ressemblent. Le quart du parcours est à peine bouclé que des changements de staffs techniques, pour le moins subjectifs, s'opèrent déjà au niveau de nos clubs de première division. Dans les paliers inférieurs, le phénomène est encore plus observé. Malgré lui, Hankouche vient de passer le témoin à Iaïch. Sa «victime» en finale de la coupe d'Algérie, l'année dernière. Les dirigeants du CRB, qui n'avaient pas tari d'éloges à son égard au lendemain de la victoire finale face au CABBA, décident finalement qu'il ne faisait pas l'affaire, faute de résultats. Avant lui, Saïb (ASO), Mouassa (USMA), Fernandez (USMB), Bouzidi (NAHD), Belaribi (ASK) ou encore Belhout (ESS), pour ne citer que ceux-là, ont tous fait les frais de la politique de gestion des présidents de club. La valse des entraîneurs, entamée plus tôt cette saison, n'est pas encore finie, puisque d'autres entraîneurs demeurent sous la menace. Hadj Mansour subit déjà d'énormes pressions de la part des dirigeants du MCO, alors que Lang, auteur d'un record d'invincibilité avec la JSK, est désormais sur la sellette. Le nombre d'entraîneurs mis sur la touche, en ce début de saison, est impressionnant. D'autant plus que les causes demeurent injustifiées et surtout non raisonnables. Ces techniciens ont-ils vraiment eu le temps ou encore les moyens d'accomplir convenablement leur mission et atteindre les objectifs tracés ? La question reste posée et le débat sur la compétence des entraîneurs algériens est plus que jamais ouvert et d'actualité. Encore faut-il que le jugement soit porté par des techniciens qualifiés et des gens du métier. Il est toutefois juste de souligner que certains techniciens ne sont pas indemnes de tout reproche. Même s'il faut bien gagner sa croûte quand même, changer trois à quatre clubs par saison demeure indigne de la part d'un entraîneur. Néanmoins la part de responsabilité des présidents de club, qui ne font toujours pas la différence entre un technicien connu et un entraîneur reconnu, est bel et bien avérée. Rappeler un coach ayant montré ses limites apres plusieurs passages à la tête de l'équipe, ou encore un autre dont le palmarès laisse à désirer en dépit de sa longue expérience, n'obéit à aucune logique. Surtout si l'objectif du club est de jouer les premiers rôles. Les critères de recrutement des entraîneurs sont à revoir. L'engagement d'un technicien doit obéir à des règles scientifiques, logiques et surtout raisonnables. Ceci dit, les choses restent plus faciles à dire qu'à réaliser, dans un championnat faussé par le jeu de coulisses…