Vingt-quatre heures après la découverte du corps du petit Abderrahim, 4 ans, disparu il y a 15 jours, du domicile familial à El-Achir, les services de sécurité ont arrêté, hier, l'assassin présumé de l'enfant, un voisin de la famille. Il s'agit de B. N., âgé de 18 ans qui, selon des sources au fait du dossier, a reconnu avoir enlevé le petit garçon. Toujours, selon notre source, un différend opposant ce dernier à la famille de la victime serait à l'origine de ce crime. Un crime qui, rappelons-le, avait plongé le tout Bordj Bou-Arréridj dans un climat d'insécurité mais surtout de suspicion. En effet, le petit Abderrahim a été retrouvé mort, samedi dans l'après-midi, à El-Achir, à une dizaine de kilomètres de la ville de Bordj Bou-Arréridj. Son corps sans vie a été découvert au fond d'un puits, situé non loin de la demeure familiale. Proches, voisins, amis et même des inconnus ont tenu, hier, à présenter leurs condoléances et à apporter leur soutien à la famille du petit garçon. Les walis de Bordj Bou-Arréridj et de Sétif se sont également rendus au domicile familial pour présenter leurs condoléances aux parents de la victime. Il aura fallu 15 jours pour retrouver Abderrahim, disparu le 9 septembre dernier, soit à la veille de l'Aïd el-Fitr. Son corps a été retrouvé samedi, dans un puits, situé à 400 mètres de la maison familiale. Il était 17 heures lorsqu'une équipe de pompiers, qui fouillait aux alentours de la maison, découvrent dans la ferme de Benguana, au fond d'un puits abandonné mais clôturé et la porte cadenassée, une masse plus ou moins suspecte. Très vite, la police locale ainsi que les plongeurs des pompiers descendent sur les lieux. Quelques minutes plus tard, le corps est vite repêché. Bien qu'en état de décomposition avancée, le père reconnaît son enfant. Une autopsie sera effectuée, aujourd'hui, à Sétif où le corps du petit garçon a été transféré, hier après-midi. Il va sans dire que cette affaire depuis son déclenchement aura suscité aussi bien de l'inquiétude que des interrogations sur les circonstances de la mort d'Abderrahim et les spéculations à ce sujet allaient bon train. “Pour aller jusqu'au puits pour un gamin de 4 ans, passer à travers le grillage, ouvrir la porte, descendre la marche de plus de 70 centimètres, cela semble du domaine de l'impossible !”, soutient un proche de la famille. Une thèse confortée par les déclarations du père de Abderrahim qui dira que “ce puits n'avait pas été sondé parce qu'il était fermé. Il était bien muré, couvert donc impossible d'y pénétrer”.