Des entreprises et des institutions sont affectées par ce fléau qui a connu une hausse fulgurante mettant en cause jusqu'à la crédibilité de l'Etat malgré la multiplication des instruments des dispositifs de prévention et de lutte. Et aucun secteur ne semble échapper à cette “nouvelle” règle où le maître mot est la “tchipa” et la “chkara”. Le parfum sulfureux des scandales de la corruption semble s'installer pour longtemps dans l'hémisphère médiatique national ; seul territoire pour l'instant à en faire un étalage régulier. Plusieurs affaires sont révélées, des responsables mis en prison en attendant leur jugement. Mais, force est de voir que les mécanismes de lutte mis en place n'ont pas eu beaucoup à faire dans la majorité des cas instruits jusque-là. Dilapidation, enrichissement, usage de faux, vols… occupent régulièrement la une de l'actualité à tel point que qu'il y a confusion des genres. On ne se retrouve plus dans la foule de scandales entre l'abus de biens sociaux, trafic d'influence, délit d'initié, dilapidation ou corruption, cette dernière étant accentuée par ses caractères passif et actif. L'irruption des affaires et son lot de managers mis en examen ou sous mandat de dépôt ont créé un climat de repli chez les dirigeants figés dans une incapacité à prendre le moindre risque. Des entreprises et des institutions sont affectées par ce fléau qui a connu une hausse fulgurante mettant en cause jusqu'à la crédibilité de l'Etat malgré la multiplication des instruments des dispositifs de prévention et de lutte. Et aucun secteur ne semble échapper à cette “nouvelle” règle où le maître mot est la “tchipa” et la “chkara” qui ont remplacé la compétence et la transparence. Hormis l'exception des managers et responsables de banque, qui pourraient dans des circonstances judiciaires normales bénéficier d'une marge “risque” pour leurs actions, les autres cas relèvent du pénal. Ce qui n'est, apparemment, pas perçu de la même manière, étant donné la réticence des pouvoirs publics à répondre à la doléance de dépénalisation du délit économique. C'est-à-dire, le délit de gestion. À la confusion générale est venue s'ajouter la déclaration du président de l'APN pour justifier son rejet d'une commission d'enquête parlementaire sur la corruption enlevant un autre pan des prérogatives de contrôle des élus. En définitive, ce combat qui tarde, véritablement, à s'amorcer souffre non pas de mécanismes ou d'instruments mais plutôt du manque d'une forte volonté politique. Et les relents de l'argent sale continueront à polluer le ciel algérien.