Organisé à l'initiative de Batimatec Expo et de son partenaire français la chambre de commerce de Marseille, la quatrième édition du Salon international “Alger industries”, qui s'est tenu du 20 au 24 septembre dernier, n'a pas suscité l'engouement des professionnels Outre le nombre de participants, qui a baissé par rapport à l'année précédente, de nombreux stands sont restés quasiment vides tout au long de ce salon. Symbole de ce désintéressement, l'absence de l'Andi, qui pourtant tenait à chaque fois à marquer sa présence lors des précédents salons. Le sentiment général qui ressort de la quarantaine de sociétés algériennes présentes est la déception. Alors qu'ils ont l'habitude d'exposer dans le pavillon A de la Safex, cette année ils sont confinés, selon leurs propos, dans une partie du pavillon central. D'ailleurs, il nous a suffi de moins de 10 minutes pour faire le tour de la totalité du salon. Destiné à tous les acteurs de l'industrie, de l'amont à l'aval, le Salon international “Alger Industries” devait présenter, par rapport aux précédentes éditions, un nouveau concept dynamique et novateur orienté vers la communication et les échanges internationaux. L'effort annoncé vers l'accroissement du nombre d'exposants et des superficies d'exposition, avec la mise en place de moyens appropriés pour permettre une meilleure identification des opportunités d'investissement et de développement de relations commerciales et de partenariat, n'a malheureusement pas eu lieu. L'un des éléments expliquant cette défection des entreprises nationales est le changement de la date de déroulement du salon. En effet, plusieurs participants disent, d'une part, que contrairement aux années passées, où le salon se tenait en octobre, sa programmation a pris de court certaines entreprises qui n'ont pas été informées à temps de ce changement de date. D'autre part, l'on a pu constater, lors de notre visite sur les lieux, l'absence des entreprises productrices. La quasi-totalité des nationaux présents sont des importateurs. L'explication fournie est que ces producteurs nationaux, n'étant pas en mesure de participer à plusieurs salons par année, font l'impasse sur ce salon et donne la priorité au Salon de la production nationale. La manifestation, qui a réussi les années passées à s'imposer dans sa dimension internationale en constituant un carrefour pour les échanges et les opportunités d'affaires, mais aussi une plateforme pour présenter les dernières innovations technologiques dans les différents secteurs de l'industrie, semble marquer le pas cette année.