RéSUMé : La semaine lui a paru une éternité. Le premier jour de travail, elle s'y rend avant l'heure. On lui donne un bureau et des instructions à suivre. Elle s'en sort très bien, à la surprise générale. Elle a de grandes chances d'être titularisée… 11eme partie -Alors, tout se passe bien au boulot ? l'interroge son fiancé lorsqu'ils vont déjeuner un jour. - Oui, je n'aurais pu espérer mieux. Et toi, tu en es où ? Hamidou sourit. - Je commence à enseigner dès le mois prochain. D'après le directeur, je pourrai bénéficier du logement de fonction, lui apprend-il. - Super ! - Quand sauras-tu si tu as le poste ou pas ? - Cela fait un mois que je suis à l'essaie, dit-elle. Je dois voir le directeur. Je ne veux pas perdre de temps ! - Tu as raison. Ainsi, si tu ne fais pas l'affaire, on cherchera ailleurs. Mélissa perd son sourire. Elle ne veut pas avoir à travailler ailleurs. Rien qu'en y pensant, la tristesse la submerge. Hamidou le remarque. - La vie ne s'arrêtera pas ce jour-là ! plaisante-t-il. Il y a du travail ailleurs. - Oui, tu as raison. Elle n'a plus faim. Elle ne finit pas son assiette. Elle s'essuie la bouche et, posant la main sur celle de son fiancé, elle lui dit : - Tu ne m'en voudras pas si je pars maintenant ? - Tu n'as pas touché au plat principale et au dessert. Et moi, j'ai faim ! - Moi, je ne pourrai rien avaler ! réplique-t-elle. Finis de déjeuner, prends mon dessert aussi. Il faut que j'y aille. - Patiente cinq minutes, je te raccompagne ! Mais elle a envie d'être seule. - Non, fais-moi plaisir, le prie-t-elle. On se verra tout à l'heure. - Puisque tu insistes… Mélissa, soulagée, retourne au siège de la société bien avant la fin de la pause-déjeuner. Elle se rend aux toilettes et se rend plus présentable, en se remaquillant un peu pour cacher son teint pâle. L'idée qu'elle puisse ne pas être retenue la démoralise. Elle tient à ce poste. Elle ira parler au directeur. Comme à chaque fois qu'elle croise Souad, elle remarque sa froideur. - Vous avez besoin de quelque chose ? - Je voudrais parler au directeur. - Il est occupé. - J'insiste. Je dois le voir ! - Il a plus important à faire, un autre jour, dit l'assistante. - Non, ce que j'ai à lui dire est aussi important, dit Mélissa. Si vous ne m'annoncez pas, je vais le faire moi-même ! - Non ! La jeune fille a un sourire avant de se diriger vers la porte où elle donne deux petits coups. La porte s'ouvre si brusquement qu'elle est comme aspirée à l'intérieur, perdant l'équilibre, prise de court par l'imprévu… À suivre A. K.