Cinq agences ont été suspendues pour manquement à leurs obligations lors de la omra, jusqu'à ce que la commission se réunisse et décide de leur sort. Au moment même où le Syndicat des agences de voyages tient des rencontres de ses structures régionales (Centre, Est et Ouest) pour dénoncer une situation de fait et rejeter le nouveau décret exécutif les concernant, le ministre de tutelle tente une sortie médiatique pour couper court à ce débat. Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Smaïl Mimoune, n'en démord pas. “Les agréments des agences de voyages et de tourisme seront renouvelés tous les trois ans, qui étaient auparavant délivrés à vie”, a-t-il déclaré. Et d'ajouter : “Les agences de voyages doivent signer un cahier des charges qui comporte 27 obligations dont certaines sont d'ordre général et d'autres concernent la clientèle et l'administration.” Jusque-là rien de bien nouveau sinon de procéder à un rappel du contenu de la nouvelle réglementation sans tenir compte, d'aucune manière, de la préoccupation des agences de voyages sur ce même chapitre. Elles sont plus de 874 agences activant sur le terrain depuis de longues années, et pour un grand nombre d'entres elles, à s'inquiéter aujourd'hui sur leur devenir si le nouveau texte venait à être appliqué dans les termes exacts à travers lesquels il a été rédigé. M. Mimoune a également abordé, à l'occasion, “l'importance du travail d'inspection sur le terrain pour mieux contrôler les agences”, et revenir sur les désagréments causés par certaines agences aux Algériens ayant effectué la omra. “Cinq agences ont fait l'objet de fermeture provisoire pour une durée de six mois pour manquement à leurs obligations professionnelles”, dira-t-il, précisant que ce n'est là qu'une mesure conservatoire jusqu'à ce que la commission nationale en charge du dossier se réunisse et étudie la question pour leur retirer l'agrément définitivement ou les sanctionner conformément à la loi en vigueur. Au chapitre des investissements, le ministre parlera des projets touristiques validés par le Conseil national des investissements (CNI). Il en citera le projet algéro-émirati pour la réalisation d'un village touristique sur une surface de 16 hectares au niveau de la zone de Moretti (Alger) pour la somme de 41 milliards de DA et un délai de réalisation fixé à cinq ans, ainsi que celui du groupe émirati International Investment Company (EIIC) pour la réalisation d'un complexe hôtelier au niveau de la zone Sahel-Moretti (Alger) d'un coût de 13 milliards de DA et un délai de réalisation de 36 mois. Concernant les mesures incitatives prises par les pouvoirs publics pour attirer les investissements étrangers, le ministre a indiqué, entre autres, l'exonération et les franchises des droits de douanes pour les services et biens importés dans le cadre de la réalisation des projets et l'exonération, pour une certaine durée, de certaines taxes comme la TAP (Taxe d'activité professionnelle). Il a ajouté que le CNI, pour accélérer les choses, se réunit de manière hebdomadaire afin de faire passer les dossiers restés en instance. Concernant les investissements nationaux dans le secteur, l'invité de la Radio nationale a fait savoir que plusieurs projets ont reçu, à leur tour, l'aval du CNI, notamment les investisseurs propriétaires de terrains. Il précisera, en outre, que “les investisseurs nationaux disposant de leurs assiettes foncières ont eu l'accord de principe du ministère du Tourisme pour la concrétisation de leurs projets et qui sont au nombre de 474”.