Une soixantaine d'agences de voyages de l'est du pays a tenu, hier, une réunion à l'office de jeunes de Sétif. La rencontre, présidée par le président du syndicat national des agences de voyages, M. Bachir Djeribi, a été une occasion pour exprimer leur refus en bloc quant aux dispositions du nouveau décret exécutif n°10-186 du 14 juillet 2010 fixant les modalités et les conditions de création et d'exploitation des agences de tourisme et de voyages. Les représentants des 800 agences de voyages ont affiché aussi leur mécontentement quant aux accusations des responsables de l'office national du hadj et de la omra. “Nous sommes 800 agences. et sur les huit cents, seulement une centaine d'agences est autorisée à organiser des voyages omra. Nous n'écartons pas qu'il y aurait des opérateurs qui ont failli à leur mission, mais nous ne permettons pas que toutes les agences soient mises dans le même sac. S'ils sont courageux, ils n'ont qu'à citer les noms des agences qui ont fauté. Nous œuvrerons aussi à assainir cette activité des intrus car nous demandons aux clients de dénoncer, au bureau du syndicat, toutes les agences qui ont failli à leur mission. en même temps, nous n'acceptons pas que nos confrères soient mis à l'index et accusés à tort”, dira M. Larbaoui, coordinateur de la région est. Outrés par les déclarations des responsables de l'office, les représentants des voyagistes ont affirmé que leur tutelle demeure le ministère et non pas l'office. Dans la foulée, les syndicalistes n'ont pas manqué d'ouvrir le feu sur les responsables d'Air Algérie. “tout ce dont ont souffert les hadjis algériens aux aéroports du royaume saoudien est la faute de la compagnie algérienne”, ont-ils ajouté. Pour illustrer ses propos, le président du syndicat ajoute : “Est-il acceptable qu'un hadji ait une réservation en aller sans retour.” Par ailleurs, les représentants des agences de voyages ont réitéré leur rejet quant aux nouvelles lois régissant leur activité car ils voient qu'ils sont lésés et qu'ils n'ont pas été consultés. “Cette loi n'est pas conforme et elle ne protège pas les professionnels. Au contraire, elle va la ruiner”, conclura M. Chérif Menaceur, premier vice-président du bureau national du Snav.