Depuis l'appel au dialogue, lancé par le président de la République, la Coordination des archs de la wilaya de Tizi Ouzou s'attelle à approfondir la réflexion autour des modalités techniques de la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur. C'est pour cela qu'une commission planche sur cette question depuis le 6 septembre. Elle a pour mission de baliser le terrain pour d'éventuelles négociations avec le gouvernement. Selon Moussa Djellal, délégué de la coordination communale d'Illilten, organisatrice des travaux de la commission, les délégués ont réalisé près de 40% du document. Un avant-projet sera soumis à la plénière du prochain conclave de wilaya, prévu à Mechtras, puis à la base pour débat avant son adoption définitive comme projet final. Le document sera présenté à la prochaine réunion de l'Interwilayas. Pour mettre fin à toute insinuation concernant tout contact ou rencontre avec le gouvernement pour la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur, les membres de la commission de réflexion précisent : “Le document final de l'Interwilayas ne sera mis sur la table de Ouyahia qu'une fois que le chef de l'état aura répondu, officiellement et favorablement, à toutes les incidences posées comme préalables par les archs avant d'entamer tout contact avec le pouvoir”. Pour rappel, la CADC de Tizi Ouzou a conditionné l'engagement du dialogue par un certain nombre de conditions dont l'arrêt des poursuites judiciaires engagées contre les délégués, la libération de tous les détenus, la prise en charge par l'état du contentieux avec la Sonelgaz, engendré par le refus du mouvement citoyen de régler les factures d'électricité tant qu'une taxe revenant à l'ENTV y est incluse, la franchise fiscale couvrant la durée de la protesta 2001 à 2003... Le “oui... mais” des archs, assorti de sept préalables que l'état est tenu de satisfaire avant l'entame du dialogue, a fait réagir Abdelaziz Bouteflika en conseil des ministres. Le chef de l'Etat avait instruit Ahmed Ouyahia de “réunir les conditions nécessaires à l'effet de réussir ce dialogue en vue du dénouement définitif de la crise, du renforcement de l'unité nationale et de la consolidation de la stabilité de l'Algérie”. Bouteflika, en parlant de “réunir les conditions nécessaires”, fait-il référence aux préalables posés par le mouvement citoyen ? A. T.