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Eclairage sur la vie d'un penseur
Colloque sur la vie et l'œuvre de Boulifa
Publié dans Liberté le 05 - 10 - 2010

La maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, en collaboration avec l'association Issegh de Souama, sous le haut patronage de la ministre de la Culture et sous l'égide du wali et de l'APC de Souama, a abrité avant-hier et hier, un colloque sur la vie et l'œuvre de Si Amar Saïd Boulifa.
L'ouverture officielle a été faite par le directeur de la culture, Lhadi Ould Ali, et par le P/APC de Souama, M. Boukhtouche. Après avoir remercié les présents, le directeur de la culture dira : “Si Amar Saïd Boulifa est l'une des bases sur lesquelles est construit un édifice, celui de la culture amazighe.”
Pour le P/APC de Souama : “C'est une occasion de transmettre et de rappeler l'immensité de ce militant. Dans les temps modernes, il est peut-être le premier à avoir écrit en utilisant sa langue maternelle.” Une restitution de ce qui allait se perdre entre les mailles d'un colonialisme destructeur et d'une intention subornée de faire rétrograder une civilisation. Ayant pour thème “Boulifa et l'écriture de l'histoire”, la première conférence du colloque fut animée par Abdennour Abdesselam et Boulifa Younès, un descendant de Si Amar Saïd Boulifa. Pour ce dernier : “Vava Amar, comme on l'appelle familièrement, n'avait pas de descendance directe.” Après un bref aperçu historique de cet homme, il fera remarquer l'indisponibilité des œuvres de Boulifa et la nécessité de prévoir un espace à son effigie. Un lieu de recueillement à la mémoire de cet homme de science dont le lieu d'enterrement reste inconnu. D'une grande dimension intellectuelle et linguiste, pédagogue, sociologue, historien et archéologue, Boulifa avait laissé un patrimoine bibliographique inestimable et rarissime.
Il fut, selon les historiens, l'un des premiers Algériens à élaborer des méthodes d'enseignement de la langue amazighe. En sociologie, il lança plusieurs travaux de recherche, notamment sur la situation sociale de la Kabylie du XIXe siècle. Il expliqua la hiérarchie sociale dans l'organisation de cette partie berbère de l'Afrique du Nord, suivant l'étude des valeurs civiques et d'honneur qu'enseignent les coutumes.
Il redonna également, à sa manière, à la femme kabyle sa place en détruisant un concept révolu de sa condition féminine, le fait qu'elle soit exclue de l'héritage familial. Parmi ses chefs-d'œuvre connus, la restitution des poèmes de Si Mohand U Mhend, dont il a tenu à vérifier l'authenticité. L'on retiendra, en histoire et en archéologue, le Djurdjura à travers l'histoire, édité à Alger en 1925.
Un écrit d'investigation utilisé comme base de référence pour plusieurs études menées par d'autres chercheurs sur la question. Boulifa fera la découverte, en 1909, d'un patrimoine archéologique inestimable, les inscriptions libyques d'Ifigha, dans la région d'Azazga. Guidé par sa patience, il a découvert une deuxième stèle à Souama, sa région natale, avant de s'intéresser aux patrimoines archéologiques d'autres localités, classées comme réserve archéologique, telle que celle de Djemaâ Saharidj, Dellys, Azzefoun et Tigzirt.
Si Amar Saïd Boulifa est né en 1861, de Saïd Lhadi et Ali Fatma, au village Adni d'Irdjen dans la région de Larbâa Nath Irathen. Il fréquenta la première école française ouverte dans la région. Les divers diplômes qu'il obtient lui ont valu d'être promu instituteur. Il accomplira une carrière dans ce domaine avec d'autres postes de graduation qu'il assuma, comme instituteur adjoint en 1896.
En 1890, il était répétiteur de berbère à l'école normale, puis à la faculté d'Alger. Il mourut à Alger, d'après le registre de l'hôpital Mustapha, le 8 juin 1931 d'un néoplasme. En plus des œuvres, archives, notes de voyages et autres études faites par ce chercheur, qui sont introuvables, sa tombe reste également introuvable ! “Il n'y a aucune trace dans les registres des deux cimetières, musulman et chrétien, de Bab El Oued, pour l'année 1931, du lieu exact de son enterrement.” C'est pourquoi la famille de Si Amar Saïd Boulifa demande d'ailleurs la réalisation ou l'affectation d'un espace à son nom afin de commémorer et de remémorer la réputation de ce qu'était l'enfant de Saouama.


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