Le conseil fédéral du FFS à Béjaïa, tenu hier à la maison de la culture Taous-Amrouche, a été mis à profit par Karim Tabbou pour brosser la situation politique du pays et informer les militants du FFS de la situation organique de leur parti. “Le pays traverse une des périodes les plus creuses de son histoire. Il est bloqué à tous les niveaux, et son fonctionnement est réduit au rituel des auditions des ministres et au mouvement répétitif dans le corps des walis”, a-t-il souligné, avant de soutenir que le nouveau code communal vise à faire “des mairies, des postes avancés du pouvoir”. C'est face à cette situation “dramatique”, signale-t-il, que son parti prépare une conférence nationale d'évaluation. Une rencontre qui, selon M. Tabbou, permettra à son parti de faire le bilan de ces vingt dernières années. “Quel bilan pouvons-nous avancer en termes de recrutement, de structuration et de circulation des élites ?”, c'est sur une telle question qu'aura à se pencher cette conférence. Sur un autre volet, précise-t-il, il s'agit de mieux préparer le parti aux futures échéances, et ce, quelle que soit la position qu'aura à adopter le FFS. Par la même occasion, le secrétaire fédéral de Ghardaïa a pris la parole pour rassurer que la crise qui a secoué le parti dans cette wilaya est réglée. “La crise de Ghardaïa n'en est plus grâce à la vigilance de la direction nationale et des militants locaux”, affirme-t-il.