L'accessibilité des édifices et espaces publics ainsi que des transports aux personnes souffrant d'un handicap physique est l'objectif sur lequel a beaucoup insisté Mme Judith E. Heumann, conseillère spéciale pour les droits internationaux des handicapés au Département d'Etat américain, lors d'une conférence de presse qu'elle a animée, hier, à l'ambassade des Etats-unis en Algérie. Elle-même sur fauteuil roulant depuis l'âge de deux ans, suite à une poliomyélite, elle connaît bien les contraintes que rencontrent les personnes à mobilité réduite, y compris dans le pays de l'Oncle Sam. D'ailleurs, le poste qu'elle occupe a été créé l'année dernière par le président Obama, pour prendre en charge les problèmes de pas moins de 54 millions de citoyens américains atteints d'une invalidité physique. Au bout d'un séjour de trois jours à Alger, Mme Heumann a eu des entretiens avec des responsables aux ministères de la Solidarité nationale, de l'Education nationale… “Nous avons discuté sur les aspects de coopération entre les deux Etats pour améliorer la qualité de vie des handicapés”, a rapporté l'hôte de l'Algérie. “Nous avons convenu d'un échange d'informations de base, en attendant que la vision sur les besoins du gouvernement algérien soit plus claire”, a-t-elle poursuivi. Dans un premier temps, l'Agence américaine de statistique devrait faire profiter notre pays du questionnaire qu'elle a mis au point pour le recensement de la population présentant un handicap. Il s'agit aussi de lancer des formations en direction des familles des personnes invalides et d'initier des programmes d'aide aux femmes, qui ne sont pas épargnées, selon Judith E. Heumann, par les problèmes de la vie, malgré leur handicap. Les Etats-unis d'Amérique entreprennent, en outre, des projets d'investissement dans la fabrication des fauteuils roulants et des prothèses, dans plusieurs pays. “Nous sommes ouverts à des propositions dans ce sens avec les Algériens” a-t-elle affirmé.