Dimanche dernier, un habitant du quartier Ras El-Aïn a été fauché par une voiture, une Renault Clio “faracha” conduite par un jeune, selon les riverains. La victime, père de trois enfants, travaillant à la commune d'Oran, a rendu l'âme en fin d'après-midi. Dès que l'annonce de sa mort est parvenue au quartier, ce fut le soulèvement. Les jeunes du quartier, en colère, ont bloqué la nouvelle route de Ras El-Aïn à la circulation. Ils l'ont obstruée avec des pierres et des pneus qu'ils ont incendiés. Ces jeunes se sont mobilisés pour saccager tout véhicule qui passe par cette route. “Ras-le-bol, des morts sur cette route. L'année dernière à la même période, deux jeunes de notre quartier sont morts fauchés par un camion !” ont crié les protestataires. En fait, les deux jeunes tués sur cette route l'année dernière étaient à bord d'une moto et ont été fauchés par un camion. Ils sont morts sur le coup. Une révolte a suivi cet accident et des affrontements ont été enregistrés avec les forces de l'ordre. Cependant, dans la nuit de dimanche, les forces de l'ordre, dépêchées sur les lieux, ont bouclé le périmètre sans pour autant entrer en confrontation avec les jeunes en colère qui ont fini par regagner leur domicile après avoir bloqué la route toute la nuit. Ces jeunes attendaient le passage des véhicules pour déverser leur colère ; or, les policiers ont dévié la circulation pour éviter que la situation ne dégénère.