Mohand-Chérif Hannachi a décidé hier de “se retirer de la tête du club temporairement, jusqu'à la prochaine assemblée générale de la JSK”. Cette annonce a été faite lors d'un point de presse, tenu au siège du club par le président du club kabyle, en réaction à ce qu'il a qualifié de “rumeur” de sa suspension par la FAF pour une durée de deux ans. “Un intérimaire sera désigné pour la présidence du club parmi trois proposés qui sont Karim Doudène, président de la section football, Mustapha Ouaked, vice-président, et Saïd Boukhari, secrétaire général”, a-t-il indiqué, sans préciser la date de la tenue de cette AG ni son ordre du jour. Il a motivé sa décision par, a-t-il dit “la volonté de ne pas pénaliser la JSK, mais aussi par un besoin de repos et de retrouver la sérénité”. Mais il a souligné, à maintes reprises, que “même après mon retrait, je m'exprimerai en conférence de presse chaque fois qu'on s'attaquera à la JSK”. Abordant le sujet de sa “suspension” de la présidence du club, Hannachi, qui est à la tête du club depuis près de 20 ans, a assuré “n'avoir reçu aucune notification de cette décision”, déclarant qu'“il s'agit d'une rumeur propagée par le président de la ligue régionale de football”. Hannachi, qui a accusé Raouraoua de “gérer unilatéralement la FAF, avec la complicité des membres du bureau fédéral”, a estimé qu'il “n'a commis aucun impair, qui lui vaudrait une telle sanction (suspension)”, avant d'ajouter que “dans le cas où cette sanction serait réelle, elle ne peut être considérée que comme une réponse de son auteur à mon refus du chantage”. “Je refuse de payer les billets d'avion pour le transport de mon équipe, car c'est le ministre du secteur lui-même qui a chargé le premier responsable de l'instance fédérale de régler la facture”, a-t-il insisté. Revenant sur la “nouvelle de sa suspension”, le boss kabyle a affirmé qu'il “continuera de considérer qu'il s'agit d'une simple rumeur, tant qu'il n'a pas été entendu par la commission de discipline de la FAF, la seule instance habilitée réglementairement à prendre une telle mesure”. Abordant la gestion du football national, Hannachi dira que “dans le monde entier, la Ligue nationale de football est gérée par les clubs adhérents, sauf chez nous où cette structure est squattée actuellement par une poignée de gens qui n'ont rien à voir avec le football”. Il a argumenté son point de vue par “la mésentente entre les présidents des clubs, dont la plupart soutiennent la ligue plutôt que de se solidariser entre eux dans l'intérêt du football national, comme autant de valeureux présidents que furent Mansour Abtouche, Abdelkader Khalef et autres”.