Moh Cherif Hannachi décide de se retirer temporairement de la présidence de la JS Kabylie et ce jusqu'à la tenue de la prochaine assemblée générale de cette association sportive. C'est ce que l'intéressé a révélé hier lors d'un point de presse qu'il a animé au siège du club de Tizi Ouzou. Il a motivé cette décision par «la volonté de ne pas pénaliser la JSK, mais aussi par un besoin de repos et de retrouver la sérénité». Il faut savoir que ces dernières semaines avaient été marquées par une attaque en règle du président de la JSK contre les responsables du football algérien, notamment ceux de la FAF et leur président, Mohamed Raouraoua. Ce dernier n'avait pas réagi à ces attaques, mais un communiqué de la fédération avait fait savoir que la FAF allait ester Hannachi en justice pour propos diffamatoires envers ses membres. Mais si la FAF n'avait rien fait sur le plan disciplinaire, cela ne voulait absolument pas dire qu'elle comptait rester les bras croisés. C'est ainsi qu'on apprend que dans l'intérêt de la JSK, qui avait une importante demi-finale de Coupe d'Afrique à disputer, la fédération a préféré attendre. Elle avait donc l'intention de s'en prendre à Hannachi, passible d'une suspension de deux ans, selon le code disciplinaire du football professionnel. Il se trouve qu'hier matin, certains titres de la presse nationale avaient donné cette suspension comme acquise et décidée, alors qu'il n'en était rien. D'ailleurs, Hannachi a démenti cette information lors de son point de presse. Cependant, il sait que la FAF ne va pas le lâcher, d'où cette décision de se retirer à titre temporaire de la présidence de la JSK. Signalons qu'une suspension suppose qu'aucun document signé par l'intéressé ne sera accepté par les instances dirigeantes du football algérien. D'autre part, ce retrait de toute activité officielle du club libère Hannachi du devoir de réserve auquel il est soumis en tant que président de la JSK. Il pourra s'attaquer à la FAF sans craindre de sanction pour son club. Il estime «n'avoir commis aucun impair qui justifierait une éventuelle suspension», non sans se gêner de s'en prendre, une fois de plus à Mohamed Raouraoua, qu'il accuse de «gérer unilatéralement la FAF, avec la complicité des membres du bureau fédéral». «Dans le cas où cette sanction serait réelle, elle ne peut être considérée que comme une réponse de son auteur à mon refus du chantage.» Le chantage en question est la demande de la FAF d'être remboursée pour les frais engagés dans le transport aérien de la JSK lors de son match au Nigeria contre le club de Heartland, remboursement que Hannachi refuse d'honorer. «Je refuse de payer les billets d'avion pour le transport de mon équipe, car c'est le ministre du secteur lui-même qui a chargé le premier responsable de l'instance fédérale de régler la facture», a-t-il déclaré. Il a, en outre, continué à apporter son soutien aux 28 clubs qui ont boycotté le championnat national amateur, tout en «invitant» les parties concernées à se mettre autour d'une table pour trouver la solution la plus appropriée, plutôt que de menacer les clubs concernés de rétrogradation en division inférieure, ce qui équivaut à une injuste sanction de plus de 3000 jeunes. Jusqu'à la tenue de l'assemblée générale, la JSK sera dirigée par un intérimaire qui sera désigné parmi les trois personnes suivantes : Doudene Karim, président de la section football, Mustapha Ouaked, vice-président, et Boukhari Saïd, secrétaire général. Il n'a pas précisé la date de la tenue de l'AG.