Le réalisateur algérien, Mounes Khammar, a obtenu, lors de la cérémonie de clôture de la 4e édition du Festival international du film d'Abu Dhabi (qui a eu lieu du 18 au 23 octobre), la Perle noire du meilleur court-métrage arabe pour son film de sept minutes, le Dernier passager. Largement ému et très reconnaissant, Mounes Khammar nous confie : “Je suis très heureux que mon travail et celui de tous ceux qui ont participé à ce projet soit reconnu à ce niveau.” Notre interlocuteur, dont le film a été sélectionné à Cannes au Short Film Corner et projeté lors de la soirée de clôture du prestigieux festival, a également mis l'accent sur le fait que son court soit cent pour cent algérien. “Le fait d'avoir obtenu le prix du meilleur court-métrage arabe dans ce festival, pour une production cent pour cent nationale, prouve que les Algériens peuvent être présents dans les grands rendez-vous, à condition d'avoir les moyens nécessaires. Cependant, cette distinction n'aurait pas eu lieu si nous n'avions pas obtenu une aide conséquente du FDATIC. Ce qui m'a permis de réunir une équipe de professionnels”, a-t-il signalé, tout en mettant en exergue la nécessité de “faire davantage confiance aux jeunes, et pas uniquement dans le domaine du cinéma”. Produit par Saphina Prod, le Dernier passager est un poème, une élégie pour les jeunes. C'est une histoire en musique. La voix enchanteresse de Fayrouz se confond admirablement avec la thématique du film : le désespoir des jeunes. Si le court-métrage commence par le saut dans le vide d'un jeune homme qui n'a su trouver le bonheur, le thème central est l'abattement, le découragement et la détresse de la jeunesse. L'âme du jeune homme —campé par Mohamed Bouchaïeb, qu'on découvre dans un registre autre que l'humour — retourne à ses deux rêves irréalisés, à ses amours impossibles : une femme et la scène d'un théâtre. Par ailleurs, le Dernier passager participera, en novembre prochain, à la compétition du Festival Lumière d'Afrique, à Besançon.