L'Algérie a obtenu, cette année, un mauvais score en matière de perception de la corruption au niveau des administrations publiques et de la classe politique. Selon l'ONG de lutte contre la corruption, Transparency International (TI), son indice de perception de la corruption est de 2,9 sur 10. Cette information a été livrée, hier, par sa section algérienne, en l'occurrence l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC). Dans un communiqué parvenu à la rédaction, cette dernière a souligné que pour la 8e année consécutive, l'Algérie obtient “une très mauvaise note”, qui la place cette fois à la 105e place sur 180 pays classés. S'appuyant les résultats remportés ces dernières années, par l'Algérie (3 sur 10 et 99e place en 2007, 3,2 sur 10 et 92e place en 2008, 2,8 sur 10 et 111e place en 2009…), l'AACC a estimé que “cette stagnation s'explique par l'absence de volonté politique au plus haut niveau de l'Etat à lutter contre la corruption”. Elle a également noté que dans la région du Maghreb, l'Algérie est placée après la Tunisie (59e place et une note de 4,3) et même le Maroc (85e place et une note de 3,1), rappelant dans le même temps que la Mauritanie et la Libye occupent respectivement les 143e et 146e places. Ramenés au niveau des pays arabes et par rapport aux autres pays africains, les résultats obtenus par l'Algérie place celle-ci respectivement à la 11e et 17e positions. Quant au classement au niveau mondial, notre pays est rangé à la 19e place. Dans le registre des transactions commerciales internationales, le communiqué de l'AACC a remarqué que l'Algérie “ne commerce presque pas avec les 10 pays les moins corrompus”, dont le Danemark, le Singapour, la Finlande, la Suède, le Canada, la Suisse et la Norvège. Il a, en outre, relevé que l'Allemagne et le Japon, deux principaux clients et fournisseurs de l'Algérie parmi les plus importants pays industrialisés, “n'ont toujours pas ratifié la Convention des Nations unies contre la corruption (Cnuc)”. Le même document a aussi interpellé les autorités du pays, en leur demandant de cesser de s'opposer à “l'application” de la Cnuc et d'arrêter de s'attaquer à “ceux qui luttent contre la corruption”, en référence aux agents publics, élus, journalistes et militants de la société civile.