C'est à Doha qu'Elena Dementieva a disputé le dernier match de sa carrière. À l'issue de sa défaite face à Francesca Schiavone, la Russe a annoncé qu'elle raccrochait à 29 ans. Championne olympique à Pékin, Dementieva quitte le circuit avec 16 titres en poche et deux finales de grand chelem. Le secret avait été bien gardé. Deux semaines après avoir fêté ses 29 ans, Elena Dementieva a décidé de mettre un terme à sa carrière de joueuse professionnelle. Présente à Doha pour le masters féminin, la Russe, actuelle 7e joueuse mondiale, va donc quitter les courts pour de bon. Déjà éliminée, la Moscovite l'a annoncé au cours d'une cérémonie organisée à l'issue de son 3e et dernier match de poule face à l'Italienne Francesca Schiavone, une rencontre perdue en deux manches (4-6, 2-6). La carrière de Dementieva aura été principalement marquée par un titre olympique, décroché à Pékin il y a deux ans, face à Dinara Safina. Médaillée d'argent aux Jeux de Sydney en 2000 et victorieuse de la Fed Cup en 2005, la Russe peut se vanter d'avoir atteint deux finales de grand chelem. Deux finales perdues. En 2004, sous les yeux de Boris Yeltsin, elle s'incline, en moins d'une heure, face à Anastasia Myskina à Roland-Garros, et laisse le soin à sa compatriote de devenir la première Russe victorieuse d'un tournoi majeur. Quelques mois plus tard, elle récidive à Flushing Meadows mais là encore, c'est une concitoyenne, Sveltana Kuznetsova Svetlana, qui soulève la plus lourde des deux coupes. Lauréate du tournoi des Petits As, à 13 ans, la Russe gagnera, chez les “grandes”, 16 tournois en simple (pour 16 finales perdues) et six tournois en double. Durant toute sa carrière, son service aura été le plus gros de ses points faibles. Agressive en fond de court, elle se sera souvent appuyée sur son coup droit parfois dévastateur. Polyglotte, toujours très souriante, appréciée par l'ensemble du circuit, la jolie Russe a atteint le meilleur classement mondial de sa carrière (3e), le 6 avril 2009. Touchée aux côtes en 2007 et éloignée des terrains pendant de nombreuses semaines, Elena Dementieva avait été proche de raccrocher il y a trois ans. “Je me suis longtemps posé des questions et j'ai failli tout arrêter car je ne pouvais quasiment plus rien faire. Je souffrais trop”, avait-elle déclaré à l'époque. Comme un symbole, pour celle qui parle un excellent français, c'est à Paris qu'elle a décroché son 16e et dernier titre, en février dernier. Dasvidania, spasiba, Elena... PALMARÈS - SES VICTOIRES EN SIMPLE : 2003 - Amelia Island - Bali - Shanghai 2004 - Hasselt 2006 - Tokyo - Los Angeles 2007 - Istanbul - Moscou 2008 - Dubaï - Pékin (JO) - Luxembourg 2009 - Auckland - Sydney - Toronto 2010 - Sydney - Paris (Open GDF)