Les travaux de la troisième session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya, la première sous l'ère du nouveau wali Aboubakr Boucetta, tenue les 9 et 10 du mois en cours, ont été consacrés à l'étude de deux dossiers importants, à savoir les rentrées scolaire et universitaire 2010/2011 et les marchés publics. La première journée dont l'entame a néanmoins été émaillée par la menace de retrait des représentants de la presse locale, en raison du mauvais accueil réservé à un confrère, a vu la commission chargée de la question présenter un rapport détaillé de la situation du secteur de l'éducation dans cette wilaya habituée, ces dernières années, à occuper le bas du classement et dont le seul nom rime, malheureusement, avec l'échec, en dépit des moyens mis à sa disposition (la wilaya dispose de 470 groupes scolaires, 129 écoles moyennes et 53 lycées). Selon ce même rapport, l'échec serait dû à plusieurs facteurs dont l'absence de suivi des parents d'élèves et leur non-implication dans la scolarité de leurs enfants, le manque flagrant d'encadrement de qualité et le recours à des suppléants hors spécialité dans de nombreuses matières, la mauvaise répartition des établissements sur le territoire de la wilaya, les faibles résultats enregistrés dans les langues étrangères essentiellement dans le cycle primaire, la surcharge des classes, l'évaluation et le phénomène du passage automatique aux paliers supérieurs qui fausse souvent les données lors des examens de fin d'année. S'agissant de l'enseignement supérieur, si les responsables s'enorgueillissent des progrès réalisés sur le plan infrastructurel, notamment avec la réception au mois de décembre prochain de deux nouveaux blocs de 1 000 places pédagogiques chacun, ils ne cachent pas leur espoir de voir cette jeune université bénéficier de nouvelles spécialités telles l'agronomie pastorale, l'architecture et pourquoi pas un jour, d'une faculté de médecine. Par ailleurs, et vu la sensibilité du problème, les débats se sont poursuivis pendant toute la matinée de mercredi obligeant du coup l'assemblée à retarder les discussions sur le dossier non moins important des marchés publics. À ce sujet, le rapport de la commission économique et financière qualifie de catastrophique la situation des marchés à travers les quatre grandes agglomérations prises comme échantillons, à savoir, le chef-lieu de wilaya, Aïn Oussera, Messaâd et Hassi Bahbah où règnent en maîtres les commerces anarchiques, créant une concurrence déloyale et portant un coup fatal au cadre urbanistique et esthétique de ces villes. Par ailleurs, si les élus reprochent aux communes leur mauvaise gestion de l'activité et leur incapacité à ouvrir des marchés de proximité, les autorités, elles, se disent résolues à assainir la situation et à lutter contre la propagation du phénomène, d'une part, par le réaménagement des espaces existants et d'autre part en encourageant les investisseurs potentiels à la création de grandes surfaces.