La rencontre semble s'inscrire, dans le cadre de la réflexion en cours au sein du gouvernement, qui projette la mise à niveau de 20 000 PME durant la période 2010-2014. Pour son dixième anniversaire, le Symposium international du MDI Alger Business School, prévu du 21 au 23 mai 2011, engage une réflexion dont l'acuité et la nécessité font écho auprès de l'ensemble des acteurs académiques, entrepreneuriaux et institutionnels : l'impératif du développement de la PME en Algérie. “À l'avant-garde de l'économie mondiale, de l'emploi et de l'innovation, les PME, les micro-entreprises ou TPE, et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) jouent un rôle majeur dans la croissance et le bien-être collectif”, souligne le comité d'organisation du symposium. L'objectif du Xe Symposium international 2011 sera dans un premier temps de bien cerner les caractéristiques et les compétences spécifiques de ces entreprises pour mieux les comprendre et les valoriser dans une économie émergente. Que représente la PME aujourd'hui en Algérie, après ses changements d'orientation depuis 1988 et sa politique de promotion des investissements, dès lors que ce pays semble se désengager du secteur privé tout en souhaitant protéger ces petites entreprises certes utiles mais fragilisées? Quel est son degré d'ouverture aux initiatives nouvelles et aux investissements internationaux ? Quels sont les perspectives de développement et les choix stratégiques à opérer en cette période charnière ? MDI Alger Business School se donne précisément pour objectif, à travers l'organisation de ce Xe Symposium international 2011, d'apporter des réponses concrètes aux différents acteurs professionnels et institutionnels intéressés au développement de la PME en Algérie au-delà de son seul rôle d'appoint au secteur public. La rencontre semble s'inscrire, dans le cadre de la réflexion encours au sein du gouvernement. En effet, l'exécutif s'est fixé comme objectif de mettre à niveau de 20 000 PME durant la période 2010-2014, est disposé à engager, à cette fin, plus de 380 milliards de dinars de ressources publiques, en concours directs et en bonification sur les intérêts des crédits bancaires. Par ailleurs l'Algérie prévoit la création de 200 000 nouvelles PME à l'horizon 20144. Les gouvernements prennent désormais conscience de l'importance des PME et de leur contribution à la croissance économique, à la cohésion sociale, à l'emploi et au développement local. Les PME représentent d'ailleurs plus de 95% des entreprises et 60 à 70% des emplois, et les économies de l'OCDE leur doivent une grande partie des créations d'emplois. En revanche, les difficultés inhérentes aux PME (financement, innovation, productivité et compétitivité) sont plus pénalisantes dans une économie émergente et en développement où l'initiative privée n'a pas été suffisamment valorisée et accompagnée. L'Algérie n'est pas en reste, ses 450 000 PME et TPE, en effet, sont aussi considérées comme les plus fragiles dans l'espace méditerranéen. Les faiblesses des PME algériennes trouvent certainement leur source dans cet état de fait et leur nécessaire mise à niveau selon les standards internationaux de gestion et de management. Soutenir l'entrepreneuriat au sein des PME est une priorité pour les gouvernements car ces entrepreneurs sont des catalyseurs de croissance combinant des enjeux locaux et sectoriels où s'encastrent des pratiques, des compétences et des ressources propices à de multiples chaînes de valeur. Selon les organisateurs, en Algérie, 96,15 % des PME emploient moins de 10 salariés (2009) pour 92% en Europe, et 70% à 90% dans l'ensemble des pays de l'OCDE.