Une réflexion est en cours au sein du Forum des chefs d'entreprises (FCE) pour instituer un évènement annuel des investisseurs, a révélé, hier, Brahim Benabdeslam, DG de MDI Business School, lors d'une conférence de presse organisée au siège du forum à Alger. En présence du président du FCE, Reda Hamiani, le DG de MDI Business School, qui faisait la promotion de son symposium international, prévu les 23 et 24 juin au Hilton d'Alger, s'est exclamé sur l'absence d'un tel évènement à Alger dans un monde où les investissements, IDE notamment, s'arrachent par tous les moyens possibles. « Nous sommes le seul pays dans le bassin méditerranéen à ne pas avoir de rencontre pérenne des investisseurs » a-t-il fait remarquer. Reda Hamiani abonde dans le même sens en soulignant que « l'idée en cours de maturation sera institutionnalisée et deviendra un carrefour des hommes d'affaires où seront présentées les opportunités d'investissement et conclus les contrats ». La première édition dudit rendez-vous, dont la forme définitive n'est pas encore arrêtée, devrait avoir lieu dès 2008, précisent les initiateurs du projet. Par ailleurs, le 6e symposium international de MDI Business School sera consacré cette année aux « investissements directs étrangers et stratégie de développement : quelles politiques d'attractivité ? » Ramené à Alger pour des raisons logistiques, après cinq éditions tenues à El Oued (sud-ouest du pays), le symposium tentera de dégager des pistes de travail pour drainer davantage de capitaux étrangers vers l'Algérie. D'après Hamiani, « 190 pays sont en compétition pour capter une masse d'IDE annuelle de 1000 milliards de dollars ». Dans un constat liminaire et non exhaustif, le président du FCE a jugé le volume et la qualité des IDE jusque-là enregistrés en deçà des atouts que peut faire valoir l'Algérie. « Les statistiques de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) et les comparatifs avec les pays de la région le prouvent », dit-il. D'après les données de Hamiani, l'ANDI a totalisé, en 2005, 2171 projets nationaux pour un montant de 398 milliards de dinars, alors que les IDE n'étaient que de 49 projets, soit à peine 2,17% des engagements. Elargissant son spectre à l'Afrique du Nord, le président du forum a affirmé que l'Algérie était en net retrait en 2005 avec un milliard de dollars d'IDE, contre 2,5 milliards pour le Maroc et 5,3 milliards pour l'Egypte. Au programme du symposium, des exposés sur les IDE dans le monde, le bilan des IDE en Algérie et les IDE et le développement de la PME, ainsi que trois panels avec la participation d'experts internationaux, sur les expériences internationales, les enseignements à tirer de l'expérience algérienne. Des témoignages de patrons d'entreprises étrangères ayant tenté l'aventure de l'investissement en Algérie sont inscrits au programme. Enfin, il s'agit pour les participants d'apporter une contribution en dégageant des perspectives pour l'Algérie. Contrairement aux éditions précédentes, ce symposium se conclura par des actes qui seront soumis au nouveau ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Ce symposium se veut un prolongement du débat engagé lors des assises nationales sur la stratégie industrielle, conclut Benabdeslam.