De violentes émeutes se sont produites de nouveau sur la RN5 dans la commune de Boudouaou lundi dernier juste à l'annonce du verdict par le tribunal de Boudouaou sur les émeutes qu'a connues cette région le mois dernier. Un bus et un camion ont été incendiés par les manifestants et la RN5 a été coupée à la circulation. Les émeutiers n'ont pas digéré le verdict prononcé par le tribunal qui a condamné un manifestant à deux ans de prison ferme, 3 autres à un an ferme et six mois contre un cinquième alors que dix neufs autres manifestants ont été condamnés à des peines avec sursis allant de six mois à un an de prison. Dès l'annonce des jugements, des jeunes ont barricadé la RN5 à l'aide de blocs de pierres et de troncs d'arbre, alors que d'autres s'eN sont pris à un bus de l'entreprise de transport Tahkout qui a été incendié. Un camion de Naftal sera également incendié. Deux autres camions de transport de lubrifiants seront également détournés par des jeunes en colère mais d'autres jeunes sont intervenus pour les empêcher d'y mettre le feu, affirme des témoins. Certains automobilistes pris de panique ont tenté de prendre des chemins détournés, mais ils seront empêchés. D'autres ont carrément abandonné leur véhicule et se sont enfuis. Un embouteillage monstre s'est formé tout au long de la RN5 sur plus de 20 kilomètres. Des centaines de gendarmes ont été mobilisés pour libérer la route mais les manifestants qui les attendaient ont commencé à les caillasser. Les émeutes ont duré jusqu'à 23h et les gendarmes qui sont intervenus cette fois-ci avec des véhicules blindés ont suivi les manifestants jusqu'à la localité de Benmerzouga. Alors que les forces de l'ordre lançaient les bombes lacrymogènes, les manifestants répliquaient avec des blocs de pierre et autres objets. Des blessés légers ont été enregistrés de part et d'autre. Ces émeutes qui se sont produites pour la deuxième fois sur la RN5, en l'espace d'un mois, ont pour origine un simple problème de raccordement de gaz de ville.