RéSUMé : Zohra s'excusa. Elle ne voulait pas la blesser. Quelques semaines après, Lyès lui apprit que leurs pères avaient fixé la date du mariage. Ghania en était malade. Un retour forcé au bled… 20eme partie -Ghania, il faut m'écouter, dit-il. Tu dois aller chez ton père. Patiente quelques jours et cette maison sera définitivement la tienne. - Je ne peux pas supporter la présence de ton frère. - Mais tu le dois ! l'interrompit-il. Comment veux-tu que je prépare rapidement la fête avec toi, ici ? D'ailleurs, c'est mauvais, continua-t-il. Tu dois rentrer tout de suite chez ton père. Ghania éclata en sanglots en se recroquevillant dans le coin de sa chambre d'antan. Aâmi Hacène s'accroupit et posa une main rassurante sur les épaules secouées par les sanglots. - Ma fille, pourquoi es-tu aussi malheureuse ? - Je ne veux pas aller chez lui ! - Ghania, il le faut. De quoi as-tu peur ? - De lui. Il va encore me battre. - Ecoute-moi. Je vais précipiter les choses et dans quatre jours, tu seras ici si cela peut te rassurer. Je vais aller voir Mohand et lui demander de reporter sa fête pour l'autre semaine. Mais tu devras passer ces quatre nuits ailleurs qu'ici. Aâmi Hacène ne put l'emmener chez son père qu'à la nuit tombante. Là, il demanda à Zohra de ne pas se séparer d'elle et de bien s'en occuper. Lorsqu'il quitta la maison de son frère, il ne rentra chez lui qu'après être passé voir ses cousins à qui il demanda de l'aide pour préparer rapidement la fête qui durerait deux jours. Le lendemain, il téléphona à Lyès pour lui demander de se libérer dès que possible, le mettant aussi au courant du rapprochement de la fête. Il lui suggéra d'acheter de nombreux cadeaux pour Ghania. Lyès lui promit d'essayer d'être au rendez-vous et lui dit de ne pas s'inquiéter s'il ne venait pas tout de suite. Comme l'appréhendait aâmi Hacène, Lyès ne put se libérer. Il aurait voulu que son fils soit là le jour de son mariage. Aâmi Hacène aurait voulu attendre, mais en voyant Ghania, il donna le feu vert à ses cousins, et dès demain, tous les habitants du village et ceux des villages avoisinants furent invités. Après-demain, la fête allait marquer chaque invité. Mais le plus important, c'est que Ghania allait retrouver son sourire, être la maîtresse de cette maison, rendre heureux Lyès et le combler. Il n'aurait plus de mauvais sang à se faire. Il pourra mourir en paix. Si Dieu le voulait. À suivre A. K.